Malik Zeniti: «Ces deux dernières années ont été très profitables pour la logistique luxembourgeoise.» (Photo: Christophe Olinger /archives)

Malik Zeniti: «Ces deux dernières années ont été très profitables pour la logistique luxembourgeoise.» (Photo: Christophe Olinger /archives)

Monsieur Zeniti, vous dirigez depuis un peu plus de deux ans maintenant le Cluster for Logistics. Quel bilan tirez-vous de ces 24 mois à la tête de cette structure qui regroupe aujourd’hui près d’une centaine de membres?

«Quand je suis arrivé au cluster il y a deux ans, beaucoup de choses avaient déjà été mises sur les rails. Des initiatives avaient été lancées, ainsi que pas mal de projets mis en place, notamment au niveau de l’éducation et de la promotion des activités de ce secteur.

Ces deux dernières années ont été très profitables pour la logistique luxembourgeoise, au point qu’elle est – du point de vue de ses performances – passée au second rang mondial en 2016, selon un index établi par la Banque mondiale que domine toujours l’Allemagne, parmi 160 pays.

C’est intéressant et très motivant pour la suite, pour continuer à avancer et défendre, sinon améliorer, cet excellent classement. Et pour donner également toujours un peu plus de visibilité à ce secteur dont trop de gens pensent encore aujourd’hui qu’il est une source d’emplois – c’est certain – mais pour des gens peu qualifiés, alors que c’est plutôt l’inverse. Les emplois qui se créent jour après jour sont des emplois liés à des compétences précises et variées, notamment dans l’IT, un domaine incontournable de la logistique.

Comment comptez-vous vous y prendre pour donner cette visibilité à ce secteur?

«Parmi les différentes actions de promotion que nous menons, l’une des plus importantes à destination du grand public est sans conteste la Journée de la logistique – ou le Supply Chain Day – que nous organisons cette année le 27 avril.

C’est l’occasion pour toutes les personnes intéressées de prendre la mesure de ce que représente la logistique, à travers des visites organisées d’entreprises actives dans ce secteur. Arthur Welter à Leudelange, IEE à Echternach ou encore Transalliance à Dudelange sont parmi celles qui nous accompagneront cette année.

Parmi nos visiteurs, les plus jeunes pourront aussi découvrir différents métiers et peut-être alors s’intéresser à la formation de technicien en logistique, dont nous avons contribué au lancement, avec le concours du ministère de l’Éducation nationale et d’entreprises partenaires, auprès des lycées techniques de Lallange et de Bonnevoie.

Vous annoncez l’arrivée d’une nouvelle personne pour vous épauler dans le management du cluster…

«Effectivement! Dans le cadre du développement de nos activités, nous avons eu l’accord de notre conseil d’administration pour renforcer notre équipe. Notre choix s’est porté sur un candidat qui dispose d’une grande expérience dans la logistique industrielle, qui connaît bien l’ensemble du secteur et qui est passionné.

Et pour tout vous dire ou presque, ce candidat est en réalité une candidate. Ce sera l’occasion de donner une image un peu plus féminine d’un secteur considéré une nouvelle fois à tort comme exclusivement masculin. Et de démontrer que la fiabilité que nos clients et partenaires attendent de nous peut très bien être l’affaire d’une dame!»