Jérémy Coxet: «Tous nos flux d’informations organisés verticalement influencent la construction des sites récents.» (Photo: Olivier Minaire / archives)

Jérémy Coxet: «Tous nos flux d’informations organisés verticalement influencent la construction des sites récents.» (Photo: Olivier Minaire / archives)

Monsieur Coxet, Vanksen vient de publier un rapport réalisé en interne et intitulé «Les 10 tendances webdesign de 2014». Quels sont les principaux enseignements de ce document?

«Les usages des internautes sont en pleine évolution, le webdesign s’inscrit logiquement dans cette continuité. Mobile, tablette, consommation de contenu effrénée, tendance au zapping, attirance pour le storytelling se reflètent ainsi dans la création digitale. Les visuels tendent donc vers le minimalisme grâce au flat design, aux sites mono-page immersifs, à la mise en avant de grands visuels, d’éléments géométriques ou de typographies impactantes.

Qu’entraîne le fait que les ordinateurs traditionnels soient aujourd’hui détrônés par les smartphones?

«Les consommateurs veulent vivre des expériences adaptées à leurs outils de consultation web quels qu’ils soient, du pc portable, à la tablette en passant par leur smartphone. Les sites doivent donc se «morpher» automatiquement pour fournir le contenu le plus adéquat. Grâce aux techniques «d’adaptive/responsive design», l’architecture du contenu, les fonctionnalités et l’ensemble de leur ergonomie se modifient donc au gré des outils de consultation pour fournir l’expérience utilisateur la plus appropriée.

Vous soulignez, du fait de cette évolution, que les sites monopages seront les stars de 2014. Qu’est-ce que cela implique pour les webdesigners? Quels sont les défis et/ou les challenges qui se présentent à eux?

«Tous nos flux d’informations organisés verticalement – twitter, facebook et autre instagram – influencent en effet la construction des sites récents. Les internautes sont donc de moins en moins réfractaires au scroll, soit le défilement de la page; les notions de «ligne de flottaison», autrement dit la partie visible du site avant de scroller, s’estompent. Les webdesigners peuvent donc dorénavant intégrer plus de notions de storytelling dans ces pages verticales, ils doivent également sortir des canevas traditionnels (barre de navigation horizontale, mise en avant sous forme de carrousel, etc.) et peuvent, grâce au HTML5, intégrer des animations au cœur du contenu pour enrichir l’expérience utilisateur.»