Monsieur Probst, en quoi va consister la prochaine édition de la «Local to Global Expo» organisée par PwC's Accelerator?
«Il s’agit d’organiser des rencontres les plus fructueuses possible entre des sociétés qui arrivent d’autres pays, voire d’autres continents et des clients, partenaires ou investisseurs potentiels. Toutes les sociétés qui ont la volonté d’aller à l’international rencontrent généralement de nombreux problèmes: étant ‘le nez dans le guidon’, elles n’ont pas le temps de prendre en considération tous les paramètres, à commencer par la connaissance du marché.
Ce type d’événement permet vraiment de bien sentir leur marché, de voir si la proposition commerciale est bien adaptée et de nouer des contacts sans pour autant trop s’exposer. La démarche reste soft.
Quatre domaines d’activité ont été privilégiés: Les softwares d’entreprise, la sécurité informatique, le big data / analyse prédictive et, enfin, tout ce qui touche aux technologies financières. Cela permet de susciter un maximum d’intérêt à la fois des banques, des PME ou des grandes entreprises.
Nous avons lancé un premier appel à participation qui court jusque mi-juillet. Un second devrait avoir lieu jusqu’a la mi-septembre. Nous attendons environ 200 candidatures. Nous n’en retiendrons qu’une bonne dizaine d’entreprises pour l’événement qui aura lieu le 20 novembre.
C’est la cinquième édition de cet événement. Qu’avez-vous retenu des quatre précédentes?
«Nous avons surtout constaté que dans la vie des sociétés, ces types d’événements marquent un moment important dans leur existence. Cela leur permet de vraiment se concentrer sur les produits et les solutions qu’elles proposent et sur l’audience qu’elles visent. Cela leur permet de cristalliser une proposition de valeur sur une période assez courte et elles ont un retour immédiat.
Il y a aussi un retour très concret et immédiat, avec toutes les rencontres qui se font sur place et qui donnent lieu à un développement d’affaires ou un investissement direct. Lors de la précédente édition, en octobre dernier, plus d’une centaine de rendez-vous individuels ont ainsi pu être organisés et certains ont été suivis d’effets.
Une société, par exemple, a, depuis, décidé de s’installer au Luxembourg et d’y faire des investissements massifs.
Où en est, aujourd’hui, le développement du PwC’s Accelarator ?
«Pour la seule année 2013, une dizaine de sociétés a été créée au travers de l’accélérateur et plus de 150 sociétés réalisant plus de 10 millions de chiffre d’affaires sont dans le pipeline.
Nous avons également remporté, en mai dernier, le ‘Global Innovation Challenge’ au sein du réseau mondial de PwC, au terme d’un processus de vote qui a impliqué l’ensemble des ‘industry leaders’ du réseau. Cela montre l’intérêt du modèle que nous avons établi et auquel beaucoup d’autres pays voudraient se joindre pour contribuer à son développement.
Il est important pour nous que l’ensemble de ces développements soit piloté du Luxembourg et, surtout, que nous parvenions à convaincre quelques-unes des entreprises en développement de venir s’établir ici pour rayonner à l’international.»