Fabrice Croiseaux: «Nous voulons confronter les opinions d’experts sur des sujets où il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses.» (Photo: Jan Hanrion/archives)

Fabrice Croiseaux: «Nous voulons confronter les opinions d’experts sur des sujets où il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses.» (Photo: Jan Hanrion/archives)

L’événement propose de «décider du futur». Comment déterminer les axes de réflexion, les sujets de discussion dans un monde où les nouvelles tendances et technologies explosent?

Fabrice Croiseaux. – «C’est justement parce que ces nouvelles tendances explosent que Woop (World of Possibilities) a l’ambition d’être un nouveau rendez-vous business et tech au Luxembourg. Nous voulons permettre à chacun d’affiner sa vision du futur et d’anticiper l’avenir.

Certes, la technologie est partout et les opportunités économiques sont immenses, mais il faut séparer le bon grain de l’ivraie. Pour cela, un moment de réflexion et de concertation comme Woop est indispensable. Les interrogations sur l’impact du numérique dans nos sociétés sont nombreuses. Prenez l’actualité récente et les fake news, par exemple.

Avec le numérique, où la liberté d’expression ou d’action s’arrête-t-elle? Où la manipulation commence-t-elle? Et qui doit réguler cela? La conférence Woop explore des questions précises aux conséquences bien tangibles. Va-t-on détruire plus d’emplois que nous sommes en mesure d’en créer grâce à l’IA? Dans un monde algorithmé, à quoi le travail de nos enfants ressemblera-t-il? L’intelligence artificielle va-t-elle dépasser les capacités créatives de l’Homme? La technologie permettra-t-elle de résoudre les grands défis humanitaires du 21e siècle?

Tous ces sujets sont essentiels. Nous allons devoir y faire face, alors autant s’y préparer pour ne pas improviser.

La conférence Woop ambitionne d’être une «battle conference». Quel en sera le principe? Pourquoi avoir opté pour cette formule?

«Nous voulons confronter les opinions d’experts sur des sujets où il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses. La battle crée les conditions d’une confrontation sans affront. Elle permet d’aborder des sujets souvent très techniques de manière visionnaire et philosophique et de s’interroger sur le rapport de l’humain et de la liberté face à la tech…

C’est un débat rythmé par les questions d’un journaliste. Nous voulons aussi une expérience ludique, casser les codes de ces interminables tables rondes où tout le monde est d’accord, et tirer un trait sur les conférences où le PowerPoint est roi. L’idée de la battle est aussi de stimuler la curiosité du public pour qu’il soit à la fois spectateur et arbitre de son point de vue.

Qui sont les premiers orateurs ou participants qu’il est déjà possible d’annoncer?

«Le programme de Woop est vraiment très riche par sa diversité et son éclectisme. Nous pouvons d’ores et déjà vous annoncer que c’est la journaliste Audrey Pulvar qui animera la journée. Il y aura aussi le médecin spatial Jérémy Saget de la mission Mars One, qui sera peut-être l’un des premiers hommes à fouler le sol de la planète rouge.

Amel Hammouda, directrice de la transformation d’Air France, le philosophe Éric Sadin, spécialiste de l’intelligence artificielle, ou encore Élodie Vialle, directrice du Bureau journalisme et technologie de Reporters Sans Frontières. Mais ce n’est pas tout. Gilles Moyse, CEO de la start-up d’IA Recital, Philippe Lemoine, PDG de Laser et président de la Fing, et Grégoire Kopp d’OVH ont aussi confirmé leur présence, ainsi que de nombreux autres intervenants.»