«Se connecter rapidement avec le marché permet surtout de se connecter avec des investisseurs», relève Valérie Tollet. (Photo: Deloitte Luxembourg)

«Se connecter rapidement avec le marché permet surtout de se connecter avec des investisseurs», relève Valérie Tollet. (Photo: Deloitte Luxembourg)

Madame Tollet, que retenez-vous des dossiers étudiés en prélude à cet événement?

«Cette année, nous avons voulu cibler deux grands thèmes — Industry 4.0 et Digital Technologies — afin de mieux cadrer avec les grandes tendances et volontés du gouvernement. Après une analyse approfondie des différentes candidatures avec les autres membres du steering committee de Mind & Market in Luxembourg, nous avons pu constater que les projets étaient de plus en plus matures et aboutis. Aussi, nous sommes ravis de pouvoir accueillir des jeunes pousses du Luxembourg, de Belgique, de France, d’Allemagne et même des Pays-Bas. Cela démontre l’importance de l’initiative Mind & Market in Luxembourg tout comme l’intérêt de ces start-up pour le Grand-Duché.

Comment le Luxembourg peut-il se différencier d’autres pays pour héberger et aider les jeunes pousses à grandir?

«Ce dont les start-up ont besoin aujourd’hui, c’est d’un réel accompagnement à la croissance — notamment sur le plan humain, nous le savons tous. On pense à tort que les aides financières accordées par l’État, la situation géographique du Grand-Duché, tout comme les infrastructures actuelles (incubateurs et accélérateurs) sont les seuls atouts que le Luxembourg a à offrir au monde de l’entrepreneuriat. Il y a fort à parier que notre pays a bien plus de valeur ajoutée que nous le pensons. 

En effet, les entrepreneurs peuvent assez facilement avoir accès aux instances de décision du gouvernement en général et des entreprises ou grands groupes en particulier. La vraie différence est là et c’est ce que nous avons voulu concrétiser via Mind & Market in Luxembourg également. Se connecter rapidement avec le marché permet non seulement de confronter son projet à de potentiels clients, mais il permet aussi et surtout de se connecter avec des investisseurs, des business angels ou des représentants de grands groupes, le tout dans une démarche d’accompagnement et de développement, au service du projet entrepreneurial.

Outre la technologie, quels sont les domaines d’activité qui vous ont surpris parmi les start-up et jeunes entreprises participantes?

«C’est tout naturellement que cette année nous nous sommes tournés vers la technologie qui représente une activité importante pour Deloitte Luxembourg. En même temps, il s’agissait également d’un challenge. Nous souhaitions un peu tester le monde des entrepreneurs et voir ce qui s’y cachait. Et nous ne sommes pas déçus!

J’avoue avoir été très surprise par leur créativité. Ils ont su, pour la plupart, développer un produit autour d’une brèche infime d’un secteur d’activité. Malgré la jeunesse de certains fondateurs (certains sortent des bancs de l’université), leur analyse poussée du marché mêlée à leur sens de l’entrepreneuriat leur ont permis de trouver LE produit ou LE service qui pourrait tout révolutionner. Reste à voir maintenant ce que leur projet donne concrètement ce 14 novembre. Les dés sont jetés, je leur souhaite le meilleur!»