Christian Bauer a répondu aux 3 questions de notre collègue Céline Coubray d’Archiduc. (Photo: Julien Becker / Archives)

Christian Bauer a répondu aux 3 questions de notre collègue Céline Coubray d’Archiduc. (Photo: Julien Becker / Archives)

Monsieur Bauer, 40 ans de métier font de vous un acteur, et observateur, privilégié de la scène architecturale luxembourgeoise. Rétrospectivement, comment analysez-vous la situation actuelle et son évolution?

«Un grand bond en avant. À mon installation début 1975, quelques ‘notoires’ dominaient la scène, de laquelle émergeait déjà le groupe Tetra, porteur d’ambitions internationales.

Le boom immobilier des années 70 avait presque ruiné la renommée de la profession d’architecte. Lentement s’est constitué l’embryon d’une scène architecturale de jeunes architectes qui aboutira plus tard à la Fondation de l’architecture.

Avec la construction de la Banque de Luxembourg au boulevard Royal par Arquitectonica et la poursuite au Kirchberg des immeubles de banques réalisés par Gottfried Böhm et Richard Meier, l’architecture de niveau mondial fait son entrée.

Depuis, cette stimulation a engendré un processus de développement de bureaux locaux en se frottant aux modèles renommés, qui ont atteint un niveau qui a positionné l’architecture au Luxembourg sur la carte de l’Europe.

Quels sont les projets qui ont marqué l’activité de votre bureau?

«En résumé:

  • En 1979, la Banque Indosuez (aujourd’hui Crédit Agricole).
  • En 1983, l’extension du Centre universitaire au Luxembourg (avec Perry Weber et Raymond Teisen).
  • En 1997, le Musée national d’Histoire et d’Art au Marché-aux-Poissons.
  • En 1997, les extensions pour SES à Betzdorf.
  • Ma mission de curateur pour le pavillon luxembourgeois à la Biennale d’architecture à Venise en 2008.
  • La réalisation de la Maison du savoir à Esch-Belval avec Dietmar Eberle, achevée en 2014.

Comment voyez-vous l’avenir de votre bureau?

«La poursuite dans la qualité et l’innovation, la consolidation de l’outil de travail pour créer une pérennité au-delà de la question d’une personne.»

Article issu de archiduc.lu.