La campagne de vaccination a débuté mardi au Royaume-Uni avec ce vaccin de Pfizer et BioNTech. (Photo: Shutterstock)

La campagne de vaccination a débuté mardi au Royaume-Uni avec ce vaccin de Pfizer et BioNTech. (Photo: Shutterstock)

L’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) a publié un rapport détaillé sur les effets du vaccin contre le Covid-19 développé par Pfizer et BioNTech.

Il nécessite deux injections, une conservation à minimum -70°C et affiche une efficacité de 95%: voilà ce que l’on entend depuis des semaines au sujet du vaccin contre le Covid-19 développé par Pfizer et BioNTech. Mais au fond, que signifie ce taux d’efficacité?

L’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) a publié cette semaine un sur ce vaccin qui n’a – pour l’heure – pas encore reçu le feu vert de cette autorité pour être inoculé au pays de l’oncle Sam, mais qui est .

Des effets secondaires plutôt rares

Concrètement, sur les plus de 36.000 patients cobayes, seuls 170 ont contracté le Covid-19: 162 dans le groupe placebo et 8 dans celui ayant reçu le vaccin de Pfizer et BioNTech.

Au niveau des effets secondaires, ils n’ont été observés que sur 4,6% des patients testés, et la FDA relève qu’ils étaient plus fréquents après la deuxième dose (administrée trois semaines après la première) et généralement moins marqués sur les participants âgés de 55 ans et plus que sur les plus jeunes.

Ces effets secondaires sont une réaction localisée à l’endroit de l’injection (84,1%), de la fatigue (62,9%), des migraines (55,1%), des douleurs musculaires (38,3%), des frissons (31,9%), des douleurs articulaires (23,6%) et de la fièvre (14,2%).

«Sur base de l'ensemble des preuves scientifiques disponibles, il est raisonnable de penser que le vaccin Pfizer-BioNTech Covid-19 peut être efficace pour prévenir le Covid-19 chez les personnes âgées de 16 ans et plus», conclut la FDA dans ce rapport plutôt positif donc, mais qui n’est pas autorisé pour la vaccination aux États-Unis.

Quelques zones d’ombre

L’autorité souligne néanmoins quelques incertitudes, comme la durée de la protection du vaccin, puisque, dans le cas présent, son efficacité n’a pas pu être mesurée au-delà de deux mois. La question de la fiabilité sur certaines populations plus sensibles se pose aussi, comme les personnes immunodéficientes atteintes par exemple du sida. Au lendemain du lancement de sa campagne de vaccination, l’agence britannique du médicament a recommandé de ne pas vacciner les personnes «ayant un historique de réactions allergiques important à des vaccins, des médicaments ou de la nourriture», suite à deux patients dans ce cas ayant mal réagi à la première injection.

Les données manquent aussi concernant l’efficacité du vaccin sur les personnes ayant déjà contracté le Covid-19 par le passé, sur les patients âgés de moins de 16 ans, sur les personnes asymptomatiques, sur la mortalité et sur les effets à long terme du Covid-19 sur la santé.

Des questions restent sans réponses concernant les possibles mutations du virus et la transmission de la maladie.


Lire aussi


En attente du feu vert européen

Actuellement, le Luxembourg prépare sa campagne de vaccination gratuite et non obligatoire, qui ciblera dans un premier temps le personnel soignant. Si le Premier ministre,  (DP), a déclaré la semaine dernière que , le vaccin doit encore recevoir le feu vert de l’Agence européenne des médicaments. Qui plus est, l’approche luxembourgeoise retenue est de .

La Commission européenne, de son côté, a conclu trois contrats en vue de l’achat des vaccins d’AstraZeneca (300 millions de doses), de Sanofi (300 millions de doses) et de Johnson & Johnson (200 millions de doses). Bruxelles a également annoncé en novembre la , dont . Une cinquième précommande a été conclue pour 225 millions de doses du vaccin de .