Plusieurs grandes entreprises du pays ont déjà décidé d’appliquer ou non le CovidCheck au travail. D’autres y réfléchissent encore. (Montage: Maison Moderne)

Plusieurs grandes entreprises du pays ont déjà décidé d’appliquer ou non le CovidCheck au travail. D’autres y réfléchissent encore. (Montage: Maison Moderne)

De nombreuses grandes entreprises réfléchissent encore à l’application ou non du CovidCheck. Certaines l’ont déjà instauré, dans le secteur des soins, ou comptent le mettre en place, comme Luxair, PwC ou ArcelorMittal. 

La loi a été votée lundi: dès le 1er novembre, les entreprises devraient pouvoir mettre en place le CovidCheck au travail, soit l’obligation pour leurs salariés d’être vaccinés, testés négatifs ou guéris du Covid-19 pour venir travailler. Que comptent faire  de cette possibilité? 

Post (4.620 salariés)

Non, le CovidCheck ne sera pas appliqué chez Post, «sauf dans nos deux cantines et pour des réunions, formations ou événements de plus de 10 personnes». Dans ces cas-là, le contrôle des QR codes se fera à l’entrée et les tests des salariés non vaccinés seront à leurs frais.

CFL (4.580 salariés)

Le CovidCheck est «encore à l’étude» dans la société nationale des chemins de fer luxembourgeois.

Cactus (4.460 salariés)

La direction de Cactus a décidé de «ne pas introduire le CovidCheck partout dans l’entreprise», annonce une porte-parole de l’enseigne de grande distribution. «Ceci à cause des nombreuses incertitudes juridiques y afférentes.» Seules les grandes réunions du groupe passeront sous le régime CovidCheck.

Dussmann (4.390 salariés)

Dussmann n’a pas répondu aux sollicitations de Paperjam.

BGL BNP Paribas (4.050 salariés)

La décision d’appliquer ou non le CovidCheck pour la banque est en cours de finalisation, mais rien n’est dit pour le moment. «Nos collaborateurs seront les premiers informés.»

ArcelorMittal (3.660 salariés)

Le sidérurgiste «d’accord sur le principe d’effectuer un CovidCheck en entreprise, dès lors que le règlement général sur la protection des données pourra être respecté, afin de permettre aux salariés d’ôter le masque dans certaines circonstances». Ceux refusant le CovidCheck devraient donc simplement «garder le masque dans l’ensemble de l’entreprise». L’entreprise ne donne pas plus de détails sur la date d’entrée en vigueur du CovidCheck au travail ou sur les moyens de séparer les salariés sous ce régime et ceux devant porter le masque. «Nous attendons d’étudier quelles sont les dispositions de la loi, il est difficile de se positionner pour le moment.»

En parallèle, elle projette de lancer, dans les prochaines semaines, via sa médecine du travail, une campagne de vaccination contre la grippe, qui «pourra être couplée à une vaccination contre le Covid».

Goodyear (3.570 salariés)

Interrogée, l’entreprise de pneumatiques répond: «Nous avons mis en place des mesures sanitaires très strictes dans tous les sites Goodyear. Les mesures actuelles au Luxembourg incluent le port du masque obligatoire, la distanciation sociale et un strict protocole de désinfection. Nous continuons à surveiller l’évolution de la situation sanitaire ainsi que les mesures gouvernementales dans chacun de nos marchés.» Est-ce que cela veut dire que l’entreprise ne pense pas instaurer de CovidCheck pour le moment? Pas forcément. Elle dit faire partie de la catégorie «non décidé».

Amazon (3.280 salariés)

Le géant de l’e-commerce dont le siège européen se situe au Grand-Duché n’a «pas d’informations à communiquer» sur l’application ou non du CovidCheck.

PwC (2.980 salariés)

«L'intention de PwC Luxembourg est d'utiliser la récente législation gouvernementale pour lancer un CovidCheck, mais nous travaillons actuellement avec notre délégation du personnel, et nos salariés plus largement, pour déterminer les détails sur sa mise en place.»

Luxair (2.840 salariés)

Dès le départ, le CEO de Luxair, , sur sa volonté de mettre en place le CovidCheck au travail. En commençant par les réunions, les formations et la . Les employés non vaccinés, guéris ou testés pourront toujours récupérer leur plat en take-away. La compagnie aérienne veut ainsi laisser le temps à ses salariés de se faire vacciner, mais souhaite ensuite généraliser le CovidCheck dans l’entreprise, d’ici le 1er décembre. Les tests seront à la charge des salariés concernés. Une personne refusant le CovidCheck n’aurait «pas accès» au lieu de travail. «Dans le secteur aérien, la situation est différente de celle des services. Nous n’avons pas le luxe de pouvoir faire du télétravail», justifie-t-il. Concernant les modalités techniques de gestion des flux de personnes vaccinées et non vaccinées, «nous sommes en train de regarder à des solutions technologiques».

Centre hospitalier de Luxembourg (2.600 salariés)

Le CovidCheck est «déjà en place» au CHL, pour tous les salariés. Le contrôle se fait «dans les services». L’établissement n’a pas indiqué à Paperjam s’il comptait financer les tests des personnes non vaccinées à l’avenir, ni quelles seraient les conséquences pour un salarié refusant le CovidCheck (s’il doit payer ses tests). Le taux de vaccination actuel n’est pas donné non plus.

Fondation Hôpitaux Robert Schuman (2.310 salariés)

Le CovidCheck s’applique au sein des Hôpitaux Robert Schuman depuis mi-juin, où le taux de vaccination atteint les 87%. Pour les 13% restants, les tests «resteront gratuits», assure l’établissement. Vaccinés ou non-vaccinés doivent montrer leur QR code à l’entrée «toutes les 48 heures».

Deloitte (2.180 salariés)

Le cabinet d’audit «finalise son approche», mais ne peut communiquer sur le sujet pour le moment.

Servior (2.150 salariés)

Le gestionnaire de maisons de soins a déjà placé l’ensemble de son personnel sous CovidCheck «depuis pas mal de temps». Des personnes internes à l’entreprise contrôlent l’entrée des bâtiments lors des différentes prises de poste. «Nous estimons que la majorité de nos salariés sont vaccinés et ceux qui ne le sont pas sont conscients qu’ils peuvent constituer un danger pour les personnes dont ils prennent soin ou qu’ils accompagnent», explique Servior. Ils doivent effectuer trois tests par semaine. L’entreprise affirme n’avoir jamais été confrontée à un refus du CovidCheck. Et la fin des tests gratuits ne devrait rien y changer puisqu’elle dit avoir suffisamment de stock jusqu’à la fin de l’année. Même après, elle devrait continuer de les fournir.

Sodexo (2.150 salariés)

Le gestionnaire de services aux entreprises – notamment de cantines, lesquelles doivent passer sous CovidCheck – reste en «phase d’analyse».

Centre hospitalier Emile Mayrisch (2.020 salariés)

Tous les salariés de l’hôpital d’Esch-sur-Alzette sont sous CovidCheck «depuis un bout de temps». Les certificats de vaccination/guérison ont été associés à leur badge par le service informatique, leur permettant d’entrer dans l’établissement sans avoir à fournir de test. Deviendront-ils payants pour les salariés non vaccinés (dont le taux n’est pas précisé)? «Cela n’a pas été décidé». La question devrait être évoquée lors du prochain conseil de direction, lundi prochain.

Elisabeth (1.970 salariés)

L’entreprise de services n’a pas souhaité répondre à nos questions.

Stëftung Hëllef Doheem (1.960 salariés)

Les soignants du service d’aide à domicile sont déjà soumis au régime CovidCheck «depuis plusieurs mois». Leur taux de vaccination s’élève à environ 80%. Le personnel administratif privilégie quant à lui le télétravail. «Nous analyserons en détail la loi votée ainsi que d’éventuelles nouvelles recommandations pour décider si nous devons changer d’approche».

Banque internationale à Luxembourg (1.890 salariés)

Le sujet est encore en discussion à la BIL.

Banque et caisse d’épargne de l’État (1.840 salariés)

La banque, aussi appelée Spuerkeess, se dit «en cours d’analyse du cadre interne [qu’elle entend] mettre en place au niveau du CovidCheck en entreprise en tenant compte du dispositif légal en vigueur».