Que reste-t-il aujourd’hui de l’esprit des fondateurs dans la gestion quotidienne de Foyer?
– «Il reste des valeurs familiales, mais aussi un esprit entrepreneurial et innovant tourné vers l’avenir.
Comment transmettre les valeurs qui ont permis de fonder le groupe aux jeunes générations?
«En plaçant la gestion des talents au cœur de notre stratégie, ce que nous avons fait, avec une marque employeur forte, des programmes d’accompagnement, des formations et des perspectives de carrière.
Comment la crise actuelle a-t-elle changé votre façon de diriger l’entreprise?
«Je pense que la crise sanitaire a avant tout augmenté et amélioré notre communication, notamment à distance. Par ailleurs, la crise a permis une plus grande responsabilisation et autonomie des équipes dans les missions qui leur étaient confiées.
Il a beaucoup été question de digitalisation des entreprises depuis le début de la crise. Est-ce que la digitalisation a été accélérée chez vous depuis un an?
«Depuis des années, nous déployons un plan de digitalisation ambitieux dans toute l’entreprise, entre autres en interne, un vaste programme nommé ‘Digital Workplace’, qui a connu un coup de boost phénoménal ces deux dernières années.
Quels sont vos prochains projets de digitalisation?
«Justement, la poursuite de notre programme ‘Digital Workplace’ en interne. Et pour nos clients, la poursuite des développements de nouvelles fonctionnalités dans leur espace myFoyer.
Quels seront les marchés porteurs à l’avenir d’un point de vue des produits demandés d’une part et d’un point de vue géographique d’autre part?
«Du point de vue des produits, nos clients recherchent de plus en plus une offre qui respecte les critères ESG, par exemple des assurances qui favorisent les initiatives écologiques ou encore des produits d’épargne reposant sur des fonds plus durables. Du point de vue géographique, avec notre importante part de marché au Luxembourg, nous recherchons aussi un développement en dehors de nos frontières, et voyons une opportunité intéressante dans le développement de notre branche d’assurance santé pour expatriés, Global Health.
Nos clients recherchent de plus en plus une offre qui respecte les critères ESG.
Si vous pouviez adresser une demande au gouvernement pour soutenir votre secteur/votre entreprise, quelle serait-elle?
«Je dirais de veiller à ce que le Luxembourg reste une terre propice à l’assurance, dans un marché unique européen qui doit demeurer fort et avec une régulation saine et intelligente du secteur.
Comment allez-vous contribuer à la baisse des émissions de gaz à effet de serre? Quels sont vos objectifs en la matière?
«L’un des piliers de notre stratégie est la responsabilité sociale d’entreprise et nous avons d’ailleurs obtenu le label ESR de l’INDR. À côté d’actions très concrètes, comme l’installation de panneaux solaires ou la réduction de notre consommation électrique ou de papier, nous sommes également engagés dans une voie de respect des critères ESG dans nos investissements.
Comment le groupe va-t-il intégrer la crise climatique à son business model?
«Foyer seul, ni aucun assureur, ne pourra régler cette crise, mais nous pouvons adapter nos produits et offrir des solutions en concertation avec toutes les parties prenantes en présence: les assureurs, le gouvernement, les réassureurs.
Quels sont les nouveaux risques auxquels vous allez devoir apporter une réponse?
«Les défis de demain pour notre société sont la digitalisation, la crise climatique et le vieillissement de la population. Chacun de ces défis produit des risques et des questions auxquels les assureurs doivent tenter de trouver des réponses.
Si vous deviez mettre en avant une date clé dans l’historique de l’entreprise, quelle serait-elle et pourquoi?
«L’abandon en 2014 de la cotation en bourse de Foyer S.A. et son recentrage autour de son actionnariat familial.»
Cette interview est tirée de parue le 21 janvier 2022.