Le projet «Belved’air» fait la liaison entre le Rollingergrund et Belair. (Photo: Fabeck Architectes)

Le projet «Belved’air» fait la liaison entre le Rollingergrund et Belair. (Photo: Fabeck Architectes)

À l’occasion de la clôture de la phase 2 du concours d’idées urbanistiques organisé par la Ville de Luxembourg pour le Wunnquartier Stade, Paperjam revient sur les cinq projets retenus par le jury pour participer à la phase 3. Découvrons plus en détail le projet «Quartier Belved’air: un parc habité» du groupement mené par Fabeck Architectes.

Suite à la clôture de la phase 2 du concours d’idées urbanistiques organisé pour le futur quartier du stade par la Ville de Luxembourg, Paperjam présente les cinq finalistes qui ont la possibilité d’approfondir leurs idées avant la sélection ultime du jury qui aura lieu à l’automne. Voici le projet «Quartier Belved’air: un parc habité» du groupement mené par Fabeck Architectes, Michel Desvigne Paysagiste, Luxplan, IDES Engineering, Ville Ouverte.

Vue de la maquette du projet. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Vue de la maquette du projet. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Le projet propose de retrouver la topographie originale du site, dont la situation est privilégiée, en surplomb du val Sainte-Croix et du Rollingergrund, et de créer un parc urbain en diagonale sur une plaine urbaine continue, reliée aux axes environnants existants tout en créant un lien avec le quartier du Rollingergrund. Le parc est constitué d’une lisière boisée traversée par des chemins forestiers, bordant une large pelouse ouverte. On y trouve des aires de jeux, des jardins partagés, un parcours pédagogique… Un maillage régulier d’arbres traverse les places publiques et accompagne les cheminements.

Les eaux de pluie sont retenues et infiltrées le plus possible en amont des réseaux, notamment grâce à la topographie. Des zones inondables constituent une séparation entre l’espace public du parc et les espaces verts des logements.

Les éléments bâtis

Les bâtiments historiques de la caserne des anciens pompiers professionnels ainsi que les écuries seront conservés afin de créer une «Maison de la transition» et des ateliers d’artistes. Ces aménagements servent de moteur au lancement du projet et à la genèse d’une nouvelle identité pour le site. Une nouvelle centrale d’énergie sera également construite. Une grande place de quartier sera créée sur la route d’Arlon et les rez-de-chaussée des immeubles longeant cet axe passant seront activés par des commerces de proximité, des petites surfaces de bureaux et des restaurants.

L’école et la crèche participent à la création d’un cœur de quartier et à la sociabilité.

Le bâti est généré sous forme de petits îlots, de moins de 100m de côté, qui s’organisent en différents quartiers résidentiels. Sur les fronts est et sud, on trouve des formes urbaines denses aérées. À l’ouest et au nord, ce seront plutôt des formes urbaines mixtes, avec des rez-de-chaussée habités.

Cela permettra également d’offrir une gamme particulièrement diversifiée d’espaces de vie, s’adressant à différents publics: étudiants, jeunes travailleurs, retraités, familles… De nouveaux modes d’habitat sont proposés tels que l’habitat intergénérationnel et les coopératives d’habitation.

Les quartiers résidentiels individuels auront ainsi leur propre identité et établiront un lien avec les quartiers existants qui les entourent.

Grâce à l’arrivée du tram, la présence de la voiture peut être limitée. Le cœur de quartier est dédié à la mobilité douce, seuls deux accès motorisés sont maintenus depuis les voiries existantes. Deux parkings en silo et souterrains sont implantés à proximité des voies d’accès et permettent de rejoindre toutes les habitations situées à moins de 150m.

Concept de mobilité (Illustration: Fabeck Architectes)

Concept de mobilité (Illustration: Fabeck Architectes)

D’un point de vue énergétique, le projet prévoit une conception bioclimatique, une utilisation optimale du soleil, la mise en place d’une production énergétique renouvelable, une approche «cradle to cradle» pour les constructions… La centrale énergétique est un exemple de cette approche puisqu’elle répond aux besoins en chaleur de manière centralisée tout en garantissant la résilience énergétique du quartier.

Le mot du jury

«Le projet est fondamentalement convaincant, mais doit être revu en ce qui concerne la conception et le dimensionnement des espaces libres centraux. Par exemple, l’ensemble généreusement conçu de trois places de quartier au sud du site semble résolument surdimensionné par rapport à la largeur du parc central à l’est.»