Au Luxembourg, le marché du recrutement se caractérise par son dynamisme. «À quelques exceptions près, nous avons constaté en 2020 une baisse drastique des volumes de recrutement, en particulier entre avril et novembre. Nous sommes aujourd’hui revenus à une situation proche de septembre 2019 et nous nous dirigeons dans la bonne direction», se réjouit Nathalie Delebois, Co-présidente de la fr2s.
Un marché en manque de réglementation
Le marché reste toutefois compliqué non pas à cause d’un manque de dynamisme économique, mais de l’absence de réglementation qui attire de nouveaux acteurs. La compétition est donc anormalement féroce. «Le Luxembourg est l’une des rares économies avec un tel niveau de croissance. Le marché attire des confrères et nous pâtissons d’une concurrence accrue de certains cabinets venant d’autres pays. Toutes ces structures ne respectent pas toujours les règles en vigueur», précise Gwladys Costant, Co-présidente.
La guerre des talents continue en outre à sévir, le Luxembourg disposant d’une main-d’œuvre extrêmement qualifiée et multilingue. «Le pays ne peut remplir l’ensemble de ses fonctions ouvertes avec une main-d’oeuvre locale et de la Grande Région. Cette guerre des talents n’est pas exclusivement nationale mais aussi européenne, notamment sur les profils juridiques car la réglementation évolue dans tous les pays.» Certaines entreprises se disent alors prêtes à accueillir des profils originaires d’autres pays et accompagner la relocalisation des candidats à forte valeur ajoutée. Ainsi, dans les prochains mois, les profils à orientation technologique seront particulièrement recherchés.
Défendre les bonnes pratiques de la profession
Dans ce contexte concurrentiel, la fr2s entend défendre, valoriser et assurer la promotion de la vingtaine de membres et des 150 professionnels du recrutement qu’elle représente sur la Place. «Notre mission première est de fédérer autour des bonnes pratiques et renforcer le professionnalisme des cabinets de recrutement et chasseurs de têtes. Il est important de pouvoir différencier les acteurs du recrutement qui offrent un niveau de qualité supérieure et des garanties de services dans le respect de la déontologie», déclare Nathalie Delebois.
La Fédération a donc développé un label de qualité (valable pour une durée de trois ans renouvelable) pour répondre aux besoins du marché et à l’évolution du monde vers plus de réglementation. «Nos clients sont demandeurs de plus de transparence. Nous y répondons en leur offrant la possibilité d’exercer un contrôle de qualité sur les entreprises avec lesquelles ils souhaitent travailler. Le label va révolutionner le marché car les entreprises devront travailler avec des partenaires leur apportant le même niveau de transparence et qualité», ajoute Gwladys Costant.
Offrir des garanties claires
Si la fr2s dispose déjà d’un code de déontologie ratifié par ses membres, il s’agit ici d’aller plus loin. Les acteurs qui souhaitent obtenir celui-ci sont invités à rejoindre la Fédération et se soumettre à un audit externe et neutre analysant rigoureusement leurs process et vérifiant que les principes fondamentaux du code de déontologie sont respectés. «Il sera de plus en plus difficile pour les cabinets non labellisés de valoriser un processus de transparence et de qualité», précise Gwladys Costant.
Avec ce label, la fr2s veut faire prendre conscience aux autorités du besoin de réglementer le secteur. «Il s’agit d’une étape d’assainissement intermédiaire qui garantit de travailler avec un cabinet dont les process sont transparents et pouvant assurer un bon recrutement. Être représenté par un ambassadeur de qualité améliore aussi la réputation», conclut Nathalie Delebois. En effet, plus que jamais, les candidats expriment un besoin d’authenticité et de concret. Aligner son discours entre ses positions sur une série d’engagements et la réalité est donc indispensable.
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