Acteur incontournable de la Place, le secteur de l’assurance-vie n’est pas reconnu pour être le premier à s’être lancé dans sa transformation digitale.

«L’assurance-vie est une vieille dame», commente Christophe Hucque, CFO de la compagnie d’assurances GB Life Luxembourg. «Elle a la réputation d’être un secteur traditionnel, dans lequel l’usage du papier est encore important et où les démarches prennent du temps.» Pourtant, comme de nombreuses autres activités financières, l’assurance-vie doit aujourd’hui mieux profiter des opportunités offertes par les acteurs de la fintech, pour mieux répondre aux attentes de ses clients, mais également améliorer son fonctionnement et réduire ses coûts.

Les nouvelles technologies et l’innovation dans le domaine de la fintech et de l’insurtech contribuent à l’amélioration de certains processus, en les rendant plus simples, plus efficaces et moins coûteux. Elles poussent les acteurs bien établis du monde financier et de l’assurance à repenser leur business model.

Un secteur à dépoussiérer

GB Life Luxembourg a choisi de s’inscrire pleinement dans cet écosystème innovant. À travers sa solution d’assurance-vie 100% digitale – ePlatinum – et son approche privilégiant les partenariats intégrés, la compagnie révolutionne l’assurance-vie en rendant les démarches liées à la souscription et à la gestion des contrats plus rapides, plus faciles et moins chères en recourant à sa plate-forme eConnect. Cette dernière est accessible à tout moment, tant au partenaire distributeur de l’assurance – gestionnaire de fortune, conseiller patrimonial, etc. – qu’au client final.

Nous déléguons les activités pour lesquelles nous ne sommes pas spécialisés aux meilleurs profils IT.
Christophe Hucque

Christophe HucqueChief Financial Officer (CFO)GB Life Luxembourg

Pour déployer ePlatinum et ainsi accélérer sa transformation digitale, GB Life a fait le choix de s’appuyer sur différents acteurs évoluant dans le domaine de la fintech, en particulier en ce qui concerne sa plate-forme informatique. «Dans le cadre du partenariat que nous avons établi, nous déléguons les activités pour lesquelles nous ne sommes pas spécialisés aux meilleurs profils IT. Nous pouvons, de cette manière, nous concentrer sur ce que nous faisons de mieux, notre cœur de métier: la conception de produits et de services d’assurance-vie innovants», explique Christophe Hucque.

Ce mode de collaboration avec les acteurs de la fintech permet aux CFO d’envisager les projets de développement suivant de nouvelles approches, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles opportunités. Le temps est plus que venu, pour eux, de les identifier et d’aller de l’avant. «Il ne s’agit pas d’être dans l’air du temps en collaborant avec des sociétés de la fintech ou de l’insurtech, mais de participer à la transformation de l’industrie. Trop de CFO ont encore peu conscience de l’impact qu’elles peuvent avoir sur l’efficacité des départements d’une compagnie et de la réduction des coûts qu’elles peuvent engendrer. À l’heure actuelle, la grande majorité des ressources est encore dédiée à la production d’information financière brute, notamment à des fins de reporting régulatoire, alors que la valeur ajoutée du département Finance est dans l’analyse et l’utilisation d’une information financière pertinente, dans le but de supporter la stratégie de la compagnie.»

Faire d’une pierre plusieurs coups

Au-delà d’un meilleur service proposé aux utilisateurs, les solutions imaginées par les fintech permettent d’améliorer le contrôle et l’efficacité opérationnelle des équipes. «Aux yeux d’un CFO, ces sociétés permettent donc de faire d’une pierre deux coups: elles contribuent à de meilleures performances en interne et renforcent l’attractivité en externe», assure Christophe Hucque.

Au sein de GB Life, ce partenariat avec des fintech se concrétise à travers la mise à disposition de la plate-forme informatique eConnect et de la solution digitale ePlatinium. Mais pas seulement. Dans son département financier, la compagnie a automatisé plusieurs processus grâce à l’utilisation de robots. La technologie RPA – Robotic Process Automation – permet de traiter certaines tâches répétitives, chronophages ou faiblement créatrices de valeur automatiquement.

Ces gains, nous les répercutons directement sur les tarifs proposés à nos clients, notamment au travers d’un tarif ‘all inclusive’ qui est unique sur la place.
Christophe Hucque

Christophe HucqueChief Financial Officer (CFO)GB Life Luxembourg

«Nous collaborons également avec une plate-forme de fund trading et recourons aussi à diverses solutions dans le cadre du client onboarding. Elles nous permettent de travailler plus rapidement, à moindres frais», ajoute le CFO. «Ces gains, nous les répercutons directement sur les tarifs proposés à nos clients, notamment au travers d’un tarif ‘all inclusive’ qui est unique sur la place. Contrairement aux idées reçues, ces outils ne tuent pas l’emploi mais le transforment. Ils nous permettent de renforcer nos talents en interne, de créer de la valeur ajoutée, d’envisager de nouvelles sources de revenus et de contribuer au développement de la compagnie.»

Une vague à prendre au bon moment

Pour réussir cette transformation, le grand enjeu est de parvenir à emmener les équipes dans cette démarche d’innovation et de leur apporter le soutien nécessaire pour qu’elles s’adaptent aux nouvelles technologies. «Le défi est de faire comprendre que le changement est inéluctable. Il n’est plus question de savoir si la vague va arriver, ni quand. Elle déferle déjà sur nous. Il faut parvenir à en anticiper les impacts, s’interroger sur la manière dont elle transforme nos métiers et les risques auxquels on s’expose si on ne surfe pas dessus au plus tôt», prévient Christophe Hucque.

« Notre plus grande fierté est de constater que nos nouveaux partenaires nous considèrent, de par nos avancées et notre mutation, désormais davantage comme une insurtech qu’une compagnie d’assurances.
Christophe Hucque

Christophe HucqueChief Financial Officer (CFO)GB Life Luxembourg

L’autre challenge est de réussir à lâcher prise et d’accorder sa confiance aux fintech avec lesquelles on collabore. «Le risque, au sein d’un secteur traditionnel comme l’assurance où la gestion des risques est une religion, serait d’étouffer la créativité que les fintech peuvent amener. Il faut parvenir à leur donner des libertés pour qu’elles puissent exprimer leur potentiel, tout en se conformant aux exigences réglementaires», conseille le CFO.

GB Life s’appuie sur les innovations portées par l’écosystème fintech pour faire progresser ses activités et se différencier sur le marché. «Notre plus grande fierté est de constater que nos nouveaux partenaires nous considèrent, de par nos avancées et notre mutation, désormais davantage comme une insurtech qu’une compagnie d’assurances. Or, nous exerçons toujours le même métier, à savoir protéger et faire croître le patrimoine de nos clients. La manière avec laquelle nous le faisons a cependant profondément évolué.» GB Life serait bien en train de créer l’assurance-vie de demain.