Martine Schummer et Marc Feider, associés au sein du bureau d’études Schroeder & Associés. (Photo: Simon Verjus/Maison Moderne)

Martine Schummer et Marc Feider, associés au sein du bureau d’études Schroeder & Associés. (Photo: Simon Verjus/Maison Moderne)

La durabilité est devenue au fil des ans un incontournable pour le secteur de la construction. Face aux objectifs climatiques des Nations Unies définis pour les années à venir, certains acteurs n’ont pas hésité à développer une vision et une politique durables tout en intégrant ce volet dans leurs projets au quotidien.

Dans le domaine de la construction, la durabilité se compose de trois volets : l’écologie, l’économie et le volet social. La mise en œuvre d’une politique durable par les acteurs du secteur, implique donc de ne négliger aucun d’entre eux.

Développer une approche générale de la durabilité

Face à ce constat, il convient pour ces acteurs de définir ce qu’est la durabilité et développer une vision en lien avec celle-ci. « Pour suivre les progrès accomplis vers l’atteinte des 17 objectifs de développement durable (ODD), 232 indicateurs ont été définis en 2017 par les Nations Unies. Nous avons choisi les indicateurs pour lesquels notre entreprise peut apporter une plus-value ou un conseil », explique Marc Feider, associé au sein du bureau d’études Schroeder & Associés. Le bureau d’ingénieur-conseil veut agir entre autres dans les domaines : accès à la santé (environnement de travail pour les collaborateurs, projets de construction saine), eau salubre (missions relatives au volet eau et assainissement), consommation responsable (protection et valorisation optimale des ressources, conceptions suivant les principes de l’économie circulaire), villes et communautés durables.

Schroeder & Associés est en cours d’être labellisée RSE, s’attèle à formaliser sa vision dans le but de faire évoluer ses services. Depuis plusieurs années, le bureau a décidé d’intégrer la durabilité dans ses projets pour réduire l’empreinte écologique du secteur de la construction et améliorer la satisfaction des clients en proposant notamment des « nature based solutions ». « Mener des réflexions adéquates en amont du projet offre un gain, y compris financier, pour le maître d’ouvrage. Le volet durabilité fait partie intégrante de notre approche générale », précise Martine Schummer, Ingénieur associée.

Agir de manière proactive

L’Union Européenne comme le Luxembourg affichent des objectifs ambitieux pour 2030 (réduction de 55% des émissions CO2 au Grand-Duché) et 2050 (neutralité climatique). À cela s’ajoute un pourcentage d’énergies renouvelables ainsi qu’une efficience en énergie à atteindre. « Il s’agit d’importants challenges pour la construction. Pour les bâtiments il est possible de compenser l’impact causé avec la production d’énergies renouvelables mais pour les aménagements extérieurs, le défi est encore plus important », déclare Martine Schummer.  

La conception durable (comprenant notamment la neutralité carbone à vie) représente donc un défi pour l’ensemble des acteurs du secteur (maîtres de l’ouvrage, concepteurs, constructeurs, métiers de l’artisanat, fabricants de matériaux, etc.) qui doivent dès lors travailler de concert. Marc Feider donne l’exemple du volet de l’accessibilité : « Nous avons joué un rôle de précurseur en nous lançant dans cette démarche il y a plus de dix ans. En 2021, une loi a été votée dans ce sens. Nous avons déjà mené une réflexion à ce sujet mais nous bénéficions maintenant du soutien politique pour la mise en œuvre. Cette volonté politique nous confirme que notre approche était la bonne ».

Conforté dans son idée, le bureau d’études multiplie les projets pilotes. À commencer par la création d’une crèche à Roodt-sur-Syre, misant sur l’écologie, la construction durable et l’économie circulaire et visant à réutiliser un maximum d’éléments des bâtiments existants ainsi que des ressources locales (argile, hêtre) pour réduire l’empreinte écologique. Mais aussi le projet Interreg Digital Deconstruction, mis en œuvre notamment pour la déconstruction de la Gare d’Ettelbruck. « Nous considérons avoir une certaine responsabilité vis-à-vis du secteur et souhaitons montrer l’exemple à de petites structures. C’est pourquoi nous siégeons au conseil d’administration de l’OAI et partageons notre savoir-faire », conclut Marc Feider. 

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