Réputées être des instruments spéculatifs et volatils, les cryptomonnaies font néanmoins leur entrée – discrète – en bourse. Dès ce mardi 1er juin, les Bourses de Paris et d’Amsterdam accueillent des trackers adossés sur le cours de ces devises virtuelles, annonce le journal L’Echo.
Il s’agit plus précisément d’ETP (ou «exchange traded products»), à savoir des produits financiers qui répliquent la performance d’un indice ou d’une classe d’actifs.
Ainsi, on retrouve, dès ce mardi, l’ETN VanEck Vectors Bitcoin et l’ETN VanEck Vectors Ethereum, qui représentent respectivement une part de bitcoin et d’ethereum.
Ce mardi, au lever du jour, ces deux cryptomonnaies s’affichaient à respectivement 30.100 euros et 2.100 euros environ, contre 16,80 euros et 13,23 euros pour les produits du gestionnaire de fonds américain. Évidemment, à leur prix s’ajoutent des frais. Le promoteur évoque des charges annuelles de l’ordre de 1%.
«Le bitcoin et l’ethereum se sont fermement imposés sur le marché comme les deux plus grandes cryptomonnaies. En raison de leurs faibles corrélations avec d’autres classes d’actifs, ils offrent une opportunité intéressante de diversifier son portefeuille d’investissement», souligne Martijn Rozemuller, CEO de VanEck Europe, sur la plateforme Investing.com.
Quatre promoteurs engagés
Trois produits de la fintech suisse 21Shares adossés au bitcoin et à l’ether font également leur entrée à la Bourse de Paris, renseigne encore l’Echo. «Ils permettront une exposition à la performance journalière du bitcoin (exposition longue), à la performance inversée du bitcoin (exposition courte) et à la performance journalière de l’ether (exposition longue)», détaille le groupe helvétique, qui se revendique être le plus grand émetteur au monde de trackers sur les cryptomonnaies.
À Paris, Les Echos annoncent aussi la cotation de trackers adossés à des cryptomonnaies des promoteurs ETC Group et WisdomTree.
À noter que certains de ces trackers liés aux cryptos étaient déjà cotés sur quatre autres plateformes réglementées, dont la Bourse de Francfort.
Les cryptoactifs ont connu un début d’année en yo-yo après un en février, puis en avril. Leur cours s’est effondré mi-mai, après notamment le revirement d’Elon Musk sur la possibilité de payer son véhicule en bitcoin.