Il est capital aujourd’hui de mesurer et de suivre la qualité de l’air intérieur dans les établissements recevant du public, mais aussi chez soi. Mais quels sont les impacts que peut avoir une mauvaise qualité d’air?
Commençons par quelques chiffres révélateurs:
– À l’échelle globale, c’est près de 3,8 millions de personnes qui décèdent prématurément chaque année à cause de la pollution de l’air intérieur,
– En France, les conséquences de la mauvaise qualité de l’air sur la santé sont estimées à 20 milliards d’euros,
– Dans un bureau, il peut y avoir jusqu’à 500 souches bactériennes différentes dans l’air intérieur, les surfaces et dans les poussières.
Pour évaluer la qualité de l’air intérieur, il faut d’abord déterminer les paramètres à prendre en compte en fonction des sources potentielles présentes. Il existe plusieurs types de polluants dans l’air:
– Les polluants physico-chimiques (le CO2), les composés organiques volatils, etc.),
– Les polluants microbiologiques (les bactéries, les moisissures, les virus, etc.),
– Les allergènes (allergènes d’animaux domestiques, pollens, etc.),
– Les particules (particules fines, amiante, etc.).
Cette liste est non exhaustive et regroupe certaines familles de polluants que l’on peut retrouver dans l’environnement intérieur.
À l’échelle globale, c’est près de 3,8 millions de personnes qui décèdent prématurément chaque année à cause de la pollution de l’air intérieur.
L’influence de la qualité d’air sur notre santé
La qualité d’air intérieur nous impacte de multiples façons avec une augmentation de la fatigue, des maux de tête, des irritations du nez et de la gorge, des réactions allergiques, mais aussi des conséquences plus graves: problèmes respiratoires, maladies cardiovasculaires, etc.
En 1983, des experts de l’OMS ont mis en avant une définition concernant certains symptômes et certains comportements: le Syndrome du bâtiment malsain (SBM). Il s’agit d’une «combinaison de symptômes atypiques incluant céphalées, fatigue, irritation des yeux et des narines, sécheresse de la peau, troubles de concentration chez les personnes travaillant dans des lieux confinés».
Plusieurs facteurs ont tendance à augmenter la prévalence du SBM: un faible taux de ventilation, de l’humidité et une température ambiante élevée. Ces symptômes peuvent conduire à des arrêts de travail (et même à des maladies professionnelles). Pour une entreprise, ces arrêts de travail peuvent couter en productivité et avoir un impact sur le résultat à la fin de l’année. L’absentéisme et la baisse de productivité dus à une mauvaise qualité de l’air intérieur coûtent en moyenne 480 dollars par travailleur et par an aux entreprises d’après la School of Public Health de Harvard.
La qualité d’air est donc un facteur très important à prendre en compte car l’absentéisme dans une entreprise peut être couteux, mais surtout elle est liée à la santé et au bien-être des personnes.
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