Rima Adas (deputy territory senior partner), John Parkhouse (CEO), Olivier Carré (financial services market leader) et François Mousel (clients and markets leader) sont extrêmement satisfaits des résultats enregistrés. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne)

Rima Adas (deputy territory senior partner), John Parkhouse (CEO), Olivier Carré (financial services market leader) et François Mousel (clients and markets leader) sont extrêmement satisfaits des résultats enregistrés. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne)

PwC Luxembourg a présenté ses résultats annuels ce lundi 24 octobre. La plus grande société de services professionnels du Luxembourg et le septième employeur du secteur privé du pays a enregistré une hausse de 11% de son chiffre d’affaires total et de ses revenus nets.

De nouveaux records pour PwC Luxembourg. , le Big Four affiche un chiffre d’affaires de 543 millions d’euros pour l’exercice clôturé le 30 juin 2022, contre 490 millions d’euros au cours de l’année précédente et près de 100 millions d’euros de plus que lors de sa dernière année complète avant la pandémie.

Le revenu net a bondi de 432,3 millions d’euros à 480 millions d’euros, indique le cabinet.

«Nous sommes particulièrement heureux d’avoir franchi le seuil du demi-milliard, ce qui est un grand pas pour nous», déclare , CEO de PwC Luxembourg.

«Nous sommes dans une position très chanceuse, en ce qui concerne le secteur dans lequel nous opérons. Et nous reconnaissons qu’il y a d’autres secteurs qui luttent beaucoup plus et je pense qu’ils lutteront probablement davantage à mesure que l’année à venir avancera.»

John Parkhouse se dit encore «particulièrement» heureux que la croissance de son entreprise soit venue «de tous nos secteurs d’activité».

L’audit reste la principale ligne de services de l’entreprise, représentant un peu plus de la moitié de son chiffre d’affaires.

, clients and markets leader, estime pour sa part que quatre domaines sont à l’origine de la croissance des activités de PwC: l’, les services gérés dans l’e domaine de la gestion d’actifs, les alliances technologiques et la transformation technologique.

Les services financiers représentent environ trois quarts du chiffre d’affaires de l’entreprise, dont près de la moitié dans le domaine des fonds d’investissement alternatifs. Son activité de fonds alternatifs a augmenté de 23%, analyse , financial services market leader. Cette croissance est due à la fois à une «croissance structurelle». «Nous avons grandi avec le marché», déclare-t-il. «D’autre part, l’espace de conseil s’est plutôt bien développé dans ce secteur particulier. Nous avons d’ailleurs doublé nos effectifs.»

À l’avenir, PwC souhaite se concentrer de plus en plus sur les «managed services», afin de «comptabiliser davantage de revenus récurrents» et de devenir «plus intégré avec les clients».

Le cabinet a recruté 1.100 personnes, soit plus que son objectif de 900. Cette augmentation de son effectif vise à la fois à «faire face à la croissance, mais aussi à sur-recruter, afin que nos collaborateurs aient une meilleure dynamique entre vie professionnelle et vie privée et qu’ils aient le temps de se développer et de s’épanouir au sein du cabinet», insiste John Parkhouse. «Cela reste l’un de nos principaux défis: l’attraction et la rétention des talents.»

L’entreprise a lancé en septembre un nouveau programme de recrutement pour les diplômés universitaires appelé «Career compass». Ce programme permet aux nouveaux arrivants de passer en revue les services de conseil, d’audit et de fiscalité du cabinet pendant deux ans, puis «ils peuvent choisir celui qu’ils préfèrent à la fin», analyse , deputy territory senior partner.

PwC a reçu 200 candidatures pour 30 places. Bien qu’il s’agisse toujours d’un projet pilote, Rima Adas annonce que le cabinet prévoit un nouveau recrutement en 2023.

John Parkhouse met aussi en avant que le cabinet avait atteint des «niveaux records de satisfaction des employés», soulignant un «taux record de participation» à son «enquête mondiale annuelle sur les employés». «L’indice d’engagement des employés était d’ailleurs le plus élevé que nous ayons jamais eu».

Pas de scission prévue

Alors que l’un de ses principaux rivaux, EY, , John Parkhouse confirme que PwC n’a «pas du tout prévu» de scinder ses activités en cabinets distincts. «La stratégie est claire au niveau mondial et elle l’est aussi au niveau local. Nous continuons à croire que le modèle multidisciplinaire apporte la meilleure valeur à nos clients et à nos collaborateurs. J’ai lu avec intérêt ce qui était écrit au sujet de notre concurrent. Et nous verrons bien comment cela se passe. Mais de notre point de vue, c’est clair comme de l’eau de roche. Nous avons une stratégie… nous continuons à conduire cette stratégie.»


Lire aussi


John Parkhouse estime encore que la croissance saine de PwC au cours des dernières années repose en grande partie sur «la manière dont nous travaillons ensemble dans toutes les activités pour répondre aux besoins de nos clients». Il n’y a donc «aucun intérêt» à une scission.

Bien que la société ait établi des plans d’urgence, au cas où les autorités de réglementation imposeraient une scission, «nous avons eu des discussions au niveau local pour savoir s’il y avait quelque chose qui nous incitait à changer de direction. Et la conclusion est claire: non!»

Du point de vue du CEO de PwC, une entité intégrée constitue un argument de vente pour le recrutement et la rétention: «Honnêtement, je pense que l’une des choses qui attire les gens vers des cabinets comme le nôtre, c’est la diversité des expériences» dans leur carrière professionnelle.