Le prix médian d’une maison à Arlon était de 315.000 euros en 2022, en hausse de 9,1%. (Photo: Didier Boseret/Archives)

Le prix médian d’une maison à Arlon était de 315.000 euros en 2022, en hausse de 9,1%. (Photo: Didier Boseret/Archives)

Les transactions immobilières ont augmenté de 4% en province de Luxembourg en 2022, la plus forte hausse de Belgique, selon le baromètre annuel du cercle notarial de cette zone à la frontière du Grand-Duché. Elle enregistre aussi la plus forte augmentation de prix, d’après les chiffres de la Fédération du notariat.

+4%. Parmi toutes les provinces de Belgique, c’est celle de Luxembourg, située à la frontière avec le Grand-Duché, qui a connu la plus forte hausse de son activité immobilière en 2022. Presque toutes les autres enregistrent une baisse, selon la presse belge, à l’exception du Hainaut et de la Flandre orientale. Le cercle notarial de la province de Luxembourg a présenté son baromètre annuel de l’immobilier, mardi 14 février. La province frontalière a tout de même la plus petite part de marché (4,7%).

Les prix des maisons y ont en tout cas explosé: une hausse de 14,8% en un an et de 41,2% en deux ans si on regarde à la médiane, qui se situe à 240.000 euros. À titre de comparaison, elle se situe à 375.000 euros dans le Brabant wallon. Cela signifie que la moitié des transactions ont été effectuées à des prix inférieurs et l’autre moitié à des prix supérieurs.

Principalement des maisons

L’âge moyen des acheteurs en province de Luxembourg est de 40 ans. 86,6% des ventes correspondaient à des maisons, le reste à des appartements. Pour ces derniers, la hausse a été de 8,8% par rapport à 2021 et de 23% par rapport à 2020.

Les prix ont augmenté dans chacun des arrondissements: de 20% à Bastogne pour atteindre 240.000 euros pour une maison, de 18,3% à Marche-en-Famenne pour atteindre 224.750 euros, de 12% à Virton pour atteindre 220.000 euros, de 11,1% à Neufchâteau pour arriver à 200.000 euros, et de 9,1% à Arlon où le prix grimpe à 315.000 euros.

C’est aussi à Arlon que les appartements coûtent le plus cher (220.000 euros), mais Marche-en-Famenne enregistre la plus forte hausse, de 17,8%.

Le prix médian d’un terrain à bâtir se situe à 70.000 euros (+17,2% en un an). Un chiffre inférieur à la moyenne wallonne mais qui varie d’une zone à l’autre et augmente à la frontière. Pour le Brabant wallon, il est de 185.000 euros.

On constate aussi que dans les communes qui se trouvent le long des axes routiers comme la E411, la E25 ou la N4 les logements coûtent plus cher.

Une hausse moins forte que l’inflation dans le pays mais supérieure en Luxembourg

Les notaires expliquent ces évolutions par la crise Covid et les envies de jardin qu’elle a engendrées, mais aussi par les investissements de Grand-Ducaux, qui recherchent des prix moins élevés de l’autre côté de la frontière.

Ces données du cercle notarial de la province de Luxembourg diffèrent parfois légèrement de celles, globales, communiquées par la Fédération du notariat en janvier (interrogé, le cercle n’a pas encore expliqué ces différences à Paperjam lors de la publication de l’article).

Si elle notait bien une hausse de 4% de l’activité immobilière, elle parle en revanche d’un prix médian de 235.000 euros dans la province, en hausse de 13%: la plus forte augmentation de tout le pays. Où les prix médians ont augmenté de 9% en un an et les prix moyens de 8%. La hausse a été «plus faible que l’inflation (10%). En termes réels, nous observons donc une baisse de 1,8%» pour les prix moyens, notait-elle alors.