Des manifestants pour le climat au Luxembourg, des citoyens âgés de 16 ans seulement, ont été invités à participer au Bureau du citoyen pour le climat, qui comprend 100 membres et fera des propositions pour façonner les politiques climatiques du pays. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne/Archives)

Des manifestants pour le climat au Luxembourg, des citoyens âgés de 16 ans seulement, ont été invités à participer au Bureau du citoyen pour le climat, qui comprend 100 membres et fera des propositions pour façonner les politiques climatiques du pays. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne/Archives)

Dans le cadre de la lutte contre le changement climatique, le Bureau du citoyen pour le climat, lancé en début d’année, soumettra des propositions au gouvernement en septembre, après les vacances d’été.

Le Bureau du citoyen pour le climat, lancé en début d’année, soumettra ses conclusions via des propositions politiques en septembre. Le Premier ministre,  (DP), avait annoncé la création de ce Bureau lors de son discours en octobre dernier. Ses membres se sont réunis pour la première fois .

«Les membres se sont réunis environ 21 fois jusqu’à présent», explique un porte-parole du cabinet du Premier ministre. Cela comprend l’événement de lancement ainsi que trois week-ends de travail, des visites d’étude et des débats avec des experts.

Le Bureau du citoyen pour le climat comprend 60 membres et 40 suppléants. Plus de 1.120 personnes s’y étaient inscrites. La société d’analyse TNS Ilres a été chargée de constituer un groupe représentatif, comprenant des critères tels que l’âge, le genre, la nationalité, le niveau d’éducation et la profession, mais aussi les opinions à propos du changement climatique.

Pendant les week-ends de travail, les membres se réunissent en séance plénière, puis se divisent en petits groupes pendant un moment avant de discuter tous ensemble de leurs idées et propositions, explique le porte-parole. Les 60 membres sont toujours invités, mais «en moyenne, la participation réelle est d’environ 53 membres».

Pour des raisons d’organisation, les sorties sur le terrain sont limitées à 15 ou 20 personnes. «Les débats sont ouverts aux 100 membres et, en général, 60 à 70 membres y assistent», précise le porte-parole.

Jusqu’à présent, quatre membres titulaires ont décidé de quitter l’initiative. Ils ont été remplacés par leurs suppléants. Le nombre de membres titulaires reste donc de 60. Un membre suppléant a également abandonné le projet.

Une politique moderne

Lors de la présentation officielle du projet en début d’année, le ministre de l’Énergie, , l’a qualifié d’«élaboration de politiques modernes qui engagent les citoyens». Il a également dirigé une consultation citoyenne sur les infrastructures et l’aménagement du territoire. L’événement de clôture de celle-ci doit avoir lieu plus tard cette semaine.

Initialement, le Bureau devait présenter ses premières conclusions avant l’été. Les propositions politiques s’inscriront dans le cadre d’une révision du plan national intégré en matière d’énergie et de climat (PNEC) du Luxembourg. Ce plan, qui doit être soumis à Bruxelles par tous les pays membres de l’UE, fixe des objectifs d’émissions pour différents secteurs et indique comment les atteindre.

«La décision de soumettre les propositions dans la deuxième quinzaine de septembre a été prise ce week-end», précise le porte-parole du ministère. Les propositions seront débattues à la Chambre, bien que le Premier ministre ait déjà prévenu que toutes les suggestions ne pourraient pas être mises en œuvre.

«La science nous dit que nous devons faire davantage», a déclaré la ministre de l’Environnement,  (déi Gréng), lors du lancement en janvier. Elle a depuis quitté ses fonctions et

Dépenses pour le climat

Xavier Bettel, Carole Dieschbourg et Claude Turmes ont déclaré que le Bureau contribuerait à orienter la politique et à montrer si les citoyens sont prêts à adopter des mesures plus progressistes que celles présentées jusqu’à présent par le gouvernement.

Le Luxembourg s’est engagé à réduire ses émissions de 55% d’ici à 2030 et à devenir neutre en carbone pour 2050. Pour y parvenir, le secteur de la construction devra réduire ses émissions de 64% par rapport à 2005 d’ici à 2030. Le secteur des transports devra les réduire de 57%, tandis que l’objectif est de 45% pour l’énergie et les autres industries.

Quelque 1,8 milliard d’euros sont prévus pour la mise en œuvre du plan national intégré en matière d’énergie et de climat au cours des prochaines années. Le Luxembourg devrait à la politique climatique et environnementale cette année. Ce montant devrait atteindre 975 millions d’euros d’ici à 2024, soit le double de celui attribué en 2019, année où le gouvernement a budgétisé 445 millions d’euros pour les dépenses climatiques. Le Bureau du citoyen pour le climat contribuera à déterminer comment une partie de cet argent sera dépensée.

Cet article a été rédigé par  en anglais, traduit et édité par Paperjam en français.