La ministre de la Justice, Sam Tanson, a indiqué avoir transmis le tweet au Parquet dans la perspective de porter plainte, comme le Premier ministre. (Photo: Maison Moderne/Archives)

La ministre de la Justice, Sam Tanson, a indiqué avoir transmis le tweet au Parquet dans la perspective de porter plainte, comme le Premier ministre. (Photo: Maison Moderne/Archives)

Le ministère d’État et la ministre de la Justice ont annoncé que Xavier Bettel et Sam Tanson porteraient plainte après le tweet d’un des organisateurs des manifestations contre la stratégie anti-Covid du gouvernement.

La liberté d’expression ne permet pas de tout dire. Le jour de Noël, une des figures emblématiques de la contestation de la stratégie du gouvernement dans la lutte contre la pandémie de Covid-19, le journaliste Jean-Marie Jacoby, avait tweeté qu’en 1947, (DP) et (déi Gréng) auraient été condamnés à mort par pendaison par les juges du tribunal de Nuremberg, en référence aux procès contre des responsables du IIIe Reich.

Précision historique: si le procès de Nuremberg qui s’intéressait à 24 des responsables nazis s’est achevé en 1946, la date retenue par le journaliste correspond au procès des «médecins» de Nuremberg, qui s’est tenu en 1946 et 1947, et qui portait sur les expérimentations médicales qui ont eu lieu sous le régime nazi. Le procès se déroulait non pas devant un tribunal international comme pour le premier, mais devant un tribunal militaire américain. 16 des 23 accusés avaient été condamnés, notamment pour leurs expérimentations dans les camps de concentration.

Le ministère d’État, au nom du Premier ministre, Xavier Bettel, et la ministre de la Justice, Sam Tanson, ont confirmé à nos confrères de la radio socioculturelle 100,7 qu’ils porteraient plainte.

À cette annonce, mardi soir, le principal intéressé s’est défendu sur Twitter, d’un côté de ne pas avoir appelé au meurtre des deux dirigeants politiques, et de l’autre que les quatre vaccins admis en Europe étaient bien en phase d’expérimentation jusqu’à la fin de l’année prochaine, s’interrogeant sur la réaction qu’auraient eu les juges américains.

Avant d’appeler à un nouveau rassemblement, à 22h30 devant la Philharmonie, pour «l’unique soirée dansante du Luxembourg», intitulée «2022 for freedom».