Tout va mieux. Tout va mieux. Tout va mieux. À force de se répéter que tout va mieux, les acheteurs vont se jeter sur les appartements vendus en état futur d’achèvement (Vefa), c’est sûr… «Aujourd’hui, les acheteurs reviennent sur le marché, car un certain nombre de biens qui leur étaient inaccessibles il y a quelques mois encore le sont à nouveau devenus», analyse le président de la section développeurs de la Chambre immobilière, Max Didier. «Ceux qui viennent d’acheter ont compris que le moment est opportun. Pour les acheteurs, les conditions n’ont jamais été aussi favorables depuis une décennie et le choix est grand», complète-t-il avant de reconnaître, trois lignes du communiqué de presse plus loin, que «l’intérêt des acheteurs s’est surtout porté sur des immeubles déjà construits».
«Les clients potentiels ont été effrayés par les problèmes rencontrés par certains constructeurs», indique le porte-parole de la section des développeurs, Jean-Paul Scheuren. «Même si ces problèmes sont isolés, ils ont été largement médiatisés. Nous devons contribuer à rassurer le public en étant plus transparents.» Les médias. Bien sûr. Dans son premier point de l’année, en 2024 par rapport à 2023, alors que le secteur avait déjà subi une hausse des faillites de 43,52% en 2023. Ces chiffres méritent toute notre attention. Parmi les grandes entreprises ayant déposé le bilan, on peut citer Maconlux, Carvalho Constructions générales et Cenaro», illustrait alors Juan Santiago.
«2.000 emplois ont disparu dans la construction», s’inquiète M. Didier. «Certains sont repartis dans leur pays d’origine. D’autres, comme les intérimaires, ont changé d’industrie ou de secteurs. Et une fois qu’ils seront partis, ils ne seront plus disponibles.» L’hémorragie doit s’arrêter vite car elle a un autre effet terrible: la folle hausse des loyers poussée par la demande.
De 50% à 30% de préventes
Pour juger correctement de la situation, il faudrait avoir des chiffres irréprochables qui décrivent la réalité du marché. Ils n’existent pas. Ni ceux du Statec, ni ceux d’Eurocaution ou même ceux de la Chambre immobilière ne décrivent la même réalité, l’intérêt des derniers étant justement de vouloir trouver une solution à cette faiblesse de l’analyse. 19 de ses 34 membres «seulement» ont répondu à deux questions de la première enquête de la Chambre immobilière. Que disent les chiffres: que 329 unités (appartements ou maisons) ont été vendues au premier semestre, dont 118 au profit de l’État ou de communes, et 406 au second semestre (20). C’est tout. Ou alors que les deux tiers des ventes ont été réalisés par trois promoteurs-développeurs au premier semestre et 45% au second semestre (les mêmes).
L’autre chiffre qui fait mal est «1», comme le nombre de dossier que Prolog a accepté de financer depuis le lancement de cet instrument financier, doté de 250 millions d’euros, depuis le 1er juillet et par l’entremise duquel devaient être construites de 800 à 1.300 unités de logement. La première conférence de presse de l’année sur ce sujet a un objectif central: montrer un geste des banquiers, qui acceptent désormais que les réservations atteignent 30% au lieu de 50%, de quoi ouvrir davantage de discussions avec les promoteurs; et des frais de commission légèrement baissés pour ne pas pénaliser de plus petits projets.
Pour ne pas que les efforts de ces hommes de bonne volonté tombent dans les oubliettes de l’Histoire, il s’agit, avec cette conférence de presse, ce mardi à Luxembourg Confederation, de poser le contexte: les taux baissent, mais restent largement supérieurs aux taux de mi-2019 à mi-2022, ce qui se traduit par une mensualité supérieure de 30% pour un emprunt sur 25 ans; avec les tranches d’indexation et les corrections de la fiscalité par le gouvernement Frieden, le pouvoir d’achat s’est amélioré d’environ 10% et il faut y ajouter les mesures de soutien au logement du gouvernement.
Et tour à tour, le directeur de l’ABBL, Jerry Gbric, et M. Scheuren font montre de pédagogie extrême sur la manière dont fonctionne le processus ou sur la mise en œuvre d’une charte de qualité qu’ont signée 16 membres développeurs et cinq membres de la Chambre immobilière. Une charte qui décrit les garanties d’achèvement et de remboursement, la garantie décennale et biennale, un engagement sur la transparence et le respect du délai d’achèvement, un engagement sur la transparence des prix et des sanctions en cas de non-respect de la Charte.
La possibilité de recourir à Prolog se terminera le 30 juin, à la même date que la fin des aides au logement du gouvernement. Une fenêtre se refermera.
Cette charte se trouve .
, les acheteurs peuvent mieux s’orienter au milieu de la panoplie des aides à disposition.