Anatura se lève à Weiswampach
Après un premier coup de pelle à l’automne 2020, le projet Anatura (anciennement connu sous le nom de Suneo) commence à sortir de terre au bord des lacs de Weiswampach, au nord du Luxembourg. «L’ouverture de l’hôtel se profile pour l’hiver 2023», avance prudemment Harry Denis, chargé de communication et marketing pour le promoteur immobilier Lamy. Celui-ci prévoit 70 chambres, 16 studios et 5 suites avec un bâtiment comportant un restaurant, des salles de séminaire, un espace wellness et des bureaux, dont le siège de l’entreprise aux commandes du projet.
Dans une seconde phase, à l’horizon de la fin 2024, le projet devrait s’étendre avec 100 cottages et un parc composé d’infrastructures de loisirs en plein air, comme un parcours forestier et, sur les lacs, un cable park, ainsi qu’une installation gonflable de loisirs aquatiques. Le projet représente un investissement de 50 millions d’euros et devrait générer 50 emplois directs. Particularité: les chambres d’hôtel sont vendues à des investisseurs privés et mises en location par l’exploitant, qui s’engage à verser un revenu locatif annuel net de charges et d’avantages financiers.
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«Aujourd’hui, la moitié des chambres sont vendues. Les prix varient de 300.000 euros environ à 500.000 ou 600.000 euros pour un duplex familial. Ce sont des prix inférieurs aux prix du marché luxembourgeois», souligne Harry Denis. 95% des investisseurs sont des résidents luxembourgeois, selon le promoteur, qui n’entend pas mettre les cottages en vente. Avec Anatura, Lamy entend capter, dans un rayon de 200 km autour du site, une clientèle désireuse d’un séjour axé sur les activités en extérieur dans le respect de la nature, selon son porte-parole.
Cyclisme: opération séduction
Rendez-vous est donné du 29 juillet au 27 août 2023 pour la 4e édition du et qui permet aux cyclistes de découvrir différentes régions du Luxembourg à travers des itinéraires cyclistes fléchés et majoritairement isolés du trafic automobile. De 20.000 en 2021, le compteur est monté l’été dernier à 29.000 participants, selon les données du ministère du Tourisme.
«La promotion du tourisme actif fait partie de nos priorités et joue un rôle-clé dans la nouvelle stratégie touristique», indique le ministre du Tourisme, (DP). Le Grand-Duché compte environ . Le label d’hébergements bed + bike à destination des cyclotouristes et le service de livraison des bagages au lieu de villégiature Move We Carry sont mis en avant pour capter les cyclotouristes et faciliter leur séjour au Luxembourg.
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Autre vecteur de fréquentation touristique, le Tour de France pourrait revenir pour la 9e fois de son histoire au Luxembourg. L’été dernier, le gouvernement a confié au ministre des Sports, (LSAP), la mission de «poursuivre les discussions en vue de l’accueil d’une arrivée et d’un départ d’étapes du Tour de France au Luxembourg». L’hypothèse d’un passage en 2027 est sur la table, de manière à marquer le centenaire de la première victoire finale de Nicolas Frantz, deuxième vainqueur luxembourgeois de l’histoire de la Grande Boucle.
Les circuits autopédestres 2.0
Impossible de ne pas remarquer ces flèches bleues sur fond blanc disposées aux quatre coins du Luxembourg. Le balisage des 201 circuits autopédestres du pays fait partie du paysage local depuis plus d’un demi-siècle. La Direction générale du tourisme a lancé, fin 2021, un plan de réorganisation des circuits afin de revoir leurs tracés et leur balisage à l’aide d’un nouveau sigle doté d’un QR code permettant aux promeneurs de visionner la carte du parcours.

Le Luxembourg dispose actuellement de 5.000 km de sentiers pédestres balisés (Photo: Shutterstock)
Autre nouveauté, le marquage des parcours se fera dans les deux directions, de manière notamment à se conformer aux recommandations de la Fédération européenne de randonnée pédestre (FERP). Les nouveaux panneaux sont déjà visibles dans l’Éislek, et leur déploiement est en cours dans le Sud et le Guttland. Le Mullerthal et la Moselle devraient suivre pour une finalisation de ce dispositif qui se dessine pour 2023. Le Luxembourg dispose actuellement de 5.000 km de sentiers pédestres balisés, qui ont vu leur fréquentation s’intensifier à la faveur de la crise sanitaire. Par exemple, le Mullerthal Trail a accueilli 160.000 randonneurs en 2020, soit 15.000 de plus qu’en 2019.
Pour les sept premiers mois de cette année 2022, le compteur pointe à 88.000 marcheurs sur le circuit, selon les données du ministère du Tourisme. En parallèle, des offres touristiques incluant l’hébergement, les repas et le transport des bagages sont proposées aux randonneurs. Le tourisme actif n’est pas près de s’essouffler au Luxembourg.
Le MS Princesse Marie-Astrid à flots

Le MS Princesse Marie-Astrid retrouvera son nom et la Moselle d’ici 2025. (Photo d’archives Ministère des Classes moyennes et du Ministre du Tourisme)
C’est à bord du MS Princesse Marie-Astrid que s’est écrite une page de l’histoire européenne: la signature de l’accord de Schengen, le 14 juin 1985. Aujourd’hui, les visiteurs de passage dans la ville située au carrefour du Luxembourg, de la France et de l’Allemagne peuvent admirer le Musée européen et les trois stèles en acier commémorant la signature de ces accords qui ont permis la suppression du contrôle des personnes et des marchandises aux frontières de cet espace européen. Mais le navire historique n’est plus à quai.
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Cette pièce manquante du puzzle devrait faire son retour en 2025, concrétisant un investissement de 5,81 millions d’euros financé dans le cadre du 10e plan quinquennal dédié au tourisme. Le projet prévoit l’acquisition du navire baptisé entre-temps MS Regensburg et exploité pour des excursions sur le Danube, sa transformation en «un espace d’exposition et de performance adaptable à de nombreuses formes d’art ou d’activité», selon la Direction générale du tourisme, ainsi que la construction d’un nouveau quai. À noter qu’actuellement, un autre bateau baptisé MS Princesse Marie-Astrid navigue sur la Moselle pour des excursions et événements. Il a été construit en 2010 et n’a aucun lien avec celui racheté l’an dernier qui, lui, a été en service sur la Moselle de 1985 à 1992, précise l’Entente touristique de la Moselle luxembourgeoise.
Une vitrine pour l’œnotourisme
Avec 9,5 millions d’euros de budget, le réaménagement et à Ehnen devraient doter la Moselle luxembourgeoise d’une vitrine moderne sur son histoire et ses vins. Le complexe de 3.600 m2 se compose d’une nouvelle construction agrémentée d’un espace d’accueil et de son café d’une capacité de 50 personnes. Il sera possible d’y déguster des crus locaux avec une vue sur la Moselle. Le projet intègre trois bâtisses classées monuments nationaux: les maisons Wellenstein, Schëntgen et Kelterhaus, où l’aménagement d’espaces d’exposition est prévu. La fin des travaux se profile pour la fin 2024, avec une ouverture pour l’année suivante.
«La Wäinhaus se veut être une porte d’entrée vers l’histoire de la Moselle luxembourgeoise dans une muséographie adaptée et interactive», résume le ministre du Tourisme (DP). En parallèle, le musée A Possen, situé à Bech-Kleinmacher, devrait connaître un lifting, mais poursuivre ses activités dans les prochains mois. Le musée, dont l’origine remonte à 1617, est dédié au folklore et à la viticulture locale.
«Nous avons aussi des projets de développement autour des vignes et du vin, notamment des itinéraires de randonnée à travers les vignes dans la Moselle», ajoute le ministre mondorfois. En 2019, le Luxembourg a attiré 52.000 œnotouristes, selon Luxembourg for Tourism. Les Luxembourgeois étaient majoritaires (53%), devant les Belges (22%), les Allemands (8%) et les Néerlandais (7%).
Cet article a été rédigé pour l’édition magazine de parue le 23 novembre 2022. Le contenu du magazine est produit en exclusivité pour le magazine. Il est publié sur le site pour contribuer aux archives complètes de Paperjam.
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