Si le Luxembourg détient le salaire minimum le plus élevé de l’UE, de fortes disparités existent entre les pays de l’Union. Une raison pour laquelle le nouveau commissaire européen, Nicolas Schmit, a fait du salaire minimum européen une de ses priorités. Il en dévoile le projet ce mardi.

Le commissaire européen à l’Emploi et aux Affaires sociales, , dévoile ce mardi son projet de salaire minimum européen. Un projet qui fait sens au regard des fortes variations des salaires minimums au sein de l’Union européenne. Près de sept fois supérieur aux 286 euros du salaire minimum bulgare, le salaire social minimum luxembourgeois, de loin le plus élevé de l’UE, atteint 2.141,99 euros .

Cet écart se réduit néanmoins à trois lorsque les salaires sont exprimés en standard de pouvoir d’achat (SPA). Les prix étant plus bas dans les pays au salaire minimum plus faible, le salaire minimum effectif augmente si on le rapporte au pouvoir d’achat réel de celui qui le perçoit. L’effet est contraire pour les pays affichant des salaires minimums plus élevés, dont les niveaux de prix sont plus hauts.

Le Luxembourg est ainsi le pays où l’écart entre le salaire réel et sa transformation en SPA est le plus important. Son salaire minimum exprimé en SPA au deuxième semestre 2019 était ainsi de 1.646 euros.

Un projet prioritaire

Ce projet de salaire minimum européen avait été annoncé comme une priorité par le nouveau commissaire, à son poste .

«Il faut qu’il y ait un cadre légal pour garantir un salaire social minimum dans tous les pays de l’UE», expliquait alors l’ancien ministre luxembourgeois à . «L’idée n’est pas qu’il y ait un salaire minimum commun à tous les États, mais que chaque pays ait un salaire minimum social qui soit équitable en fonction des conditions de vie et de la compétitivité de chaque pays.»