Le pavillon conçu par BalliniPitt architectes urbanistes reprend la forme ludique du grand huit de la Schueberfouer. (Illustration: BalliniPitt architectes urbanistes)

Le pavillon conçu par BalliniPitt architectes urbanistes reprend la forme ludique du grand huit de la Schueberfouer. (Illustration: BalliniPitt architectes urbanistes)

Suite au concours organisé par l’Administration des bâtiments publics, c’est le bureau d’architecture Steinmetzdemeyer qui concevra le pavillon luxembourgeois pour l’Exposition universelle à Osaka en 2025. Le projet de l’équipe menée par le bureau BalliniPitt a obtenu la troisième place. Voici en quoi consiste ce projet.

Le verdict est tombé le 10 juin dernier: la première place du concours organisé par l’Administration des bâtiments publics pour la conception du pavillon luxembourgeois à l’exposition universelle d’Osaka, en 2025, revient au groupement mené par le bureau d’architectes Steinmetzdemeyer. En deuxième place, on trouve le projet de Jim Clemes Associates et en troisième position celui du bureau BalliniPitt architectes urbanistes. Voici les grandes lignes de ce projet conçu avec la collaboration de Museum Manufactory, I.C.O.N., IDES, TPF.

La thématique de l’exposition «Connecting lives» est illustrée par le mouvement de la circulation à l’intérieur du pavillon, un mouvement qui crée de la connexion et du partage. Le circuit reprend de manière abstraite le cheminement d’un grand huit, image évoquant la Schueberfouer.

Le parcours se déploie donc le long de cette artère principale qui abrite au sein de ses courbes les différentes fonctions du pavillon. À l’entrée, le couloir est au couleur du drapeau luxembourgeois, puis devient multicolore, à l’image de la diversité de la population luxembourgeoise. La transparence, la large palette de couleurs, le côté technologique sont autant d’éléments qui reflètent des caractéristiques de la société luxembourgeoise, riche par sa diversité et son inventivité.

Ce couloir mène les visiteurs sur la suite du parcours en leur faisant traverser un trajet scénographique et topographique autour de différents cylindres en bois qui abritent des volumes fermés aux diverses fonctions et un patio avec un grand arbre.

En suivant une pente douce accessible par tous, la balade amène jusqu’à un plateau plus élevé où se trouve un café et un espace de détente.

Puis le circuit conduit les visiteurs vers l’arrière et le long de la parcelle en descente vers la sortie.

Le volet énergétique et circulaire

Les panneaux qui composent le chemin menant aux différents pavillons sont en fait des panneaux photovoltaïques.

Le pavillon est éclairé par des leds à faible consommation. Un maximum d’équipement électrique sera loué ou emprunté sur place dans une démarche d’économie circulaire.

Le plancher du «grand huit» est un revêtement de sol piézoélectrique, permettant de produire une impulsion électrique à chaque pas parcouru.

Le pavillon fait se côtoyer des volumes simples, épurés et sobres en bois, avec le parcours en «grand huit», coloré, transparent et manufacturé. Le contraste se lit aussi dans la verticalité des volumes cylindriques et l’horizontalité du «grand huit».

Le patio, volume ouvert contrairement aux autres, amène de la fraîcheur par sa végétation à ceux qui se reposent sur la terrasse panoramique du café. Au-dessus du café se trouve un trampoline qui permet d’avoir en sautant une vue imprenable sur les alentours.

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