Depuis la crise du Covid, l’absentéisme augmente dans le secteur hospitalier. (Photo: Nader Ghavami/Maison Moderne/archives)

Depuis la crise du Covid, l’absentéisme augmente dans le secteur hospitalier. (Photo: Nader Ghavami/Maison Moderne/archives)

En 2023, le taux d’absentéisme pour cause de maladie (hors longue durée) dans les hôpitaux a atteint 4,56%, contre 4,45% en 2021, selon les données de la CNS. Pour l’IGSS, on serait à 5%.

En 2023, le taux d’absentéisme pour cause de maladie (hors longue durée) dans les hôpitaux a atteint 4,56%, selon les chiffres communiqués par le ministère de la Santé et de la Sécurité sociale, en réponse à une question parlementaire posée par (CSV). Avant la pandémie de Covid, en 2019, ce taux mesuré toutes les années impaires était de 3,84%. Des chiffres basés sur les données d’indemnisation de la Caisse nationale de santé, qui a calculé que le nombre d’heures de maladie par équivalent temps plein était de 7.091,8 en 2023, contre 6.576,4 en 2019. 

Selon les données de l’Inspection générale de la sécurité sociale, qui utilise une autre méthode de calcul, le taux d’absentéisme du secteur hospitalier se situe à 5%, tandis que celui de l’ensemble du secteur de la santé humaine et de l’action sociale est de 6% et celui de tous les différents secteurs est de 4,6%. Pour les sept premiers mois de l’année 2024, le taux d’absentéisme du secteur hospitalier se situe à 5,4%, comparé à 6,4% dans l’ensemble du secteur de la santé humaine et de l’action sociale et à 4,9% pour tous les différents secteurs d’activité.

Stress, charge de travail croissante et manque de personnel

Les causes de l’absentéisme sont «multifactorielles», selon le ministère. Qui cite, parmi les causes les plus fréquentes, le stress élevé auquel est confronté le personnel des services médico-techniques, une charge de travail croissante et un manque de personnel qualifié. «Ces éléments favorisent l’absentéisme, ce qui nécessite au personnel en place de compenser les absences de leurs collègues par des heures supplémentaires, qui engendrent de nouveau un stress et une surcharge de travail, qui favorise de nouveau l’absentéisme, créant ainsi un cercle vicieux», lit-on dans la réponse comme facteur aggravant.