Détergents, parfums, produits cosmétiques ou soins du linge… Derrière ces produits utilisés au quotidien, des entreprises ont mis en place des écosystèmes permettant d’acheminer et proposer ces articles à un large éventail de clients, partout dans le monde. Et parmi elles, une luxembourgeoise se démarque: B&S, immatriculée au Luxembourg depuis 2008 et basée à Mensdorf, spécialisée dans la distribution de biens de consommation, vient d’annoncer une extension de sa participation dans une autre société, la néerlandaise TopBrands. De quoi se positionner encore davantage comme un leader sur le segment des soins personnels.
B&S connecte les fournisseurs et les distributeurs dans le monde entier, via ses diverses solutions, et s’adresse aussi bien aux marques cherchant à commercialiser leurs produits, qu’aux grossistes et aux distributeurs qui revendront ces produits. C’est d’ailleurs là son point fort: un savoir-faire qui repose ainsi sur tout un écosystème permettant de couvrir toute la chaîne de valeur, du producteur au client, à toutes les étapes de la chaîne, et un réseau permettant une couverture internationale. De quoi retrouver, dans les étals luxembourgeois comme dans ceux du monde entier, des marques ayant pignon sur rue telles que Dyson, Dior, L’Oréal, Nestlé, Coca-Cola ou encore Danone, Nivea, Chopard…
Pour y parvenir, B&S a notamment développé une solution baptisée Nfinity, accessible via une intégration de système ou un environnement de commerce électronique. Elle permet ainsi aux propriétaires de marque de disposer d’une connexion directe avec le réseau et les services de B&S (entreposage, distribution et clientèle). Les grossistes bénéficient, eux, d’un accès à des plateformes fermées (B2B) multi-achats pour choisir et commander leurs produits; tandis que les revendeurs peuvent, eux, externaliser la préparation de leurs commandes, l’emballage ou la livraison. Dans le détail, B&S est active sur plusieurs segments d’activité: produits de beauté, spiritueux, alimentation, santé, vente de voyage et soins personnels (personal care).
2.148M€ de chiffre d’affaires en 2022
Ce dernier segment, celui des soins personnels (c’est-à-dire des produits cosmétiques, parfums, soins du linge, détergents…) est particulièrement porteur pour B&S qui propose aux détaillants des produits de différentes marques, grâce à des accords de licence qui permettent aux propriétaires de ces marques d’optimiser leurs ventes. Toujours sur ce segment, elle propose – en plus des solutions d’entreposage et de distribution – une infrastructure informatisée de gestion des stocks. En 2022, ce segment «personal care» avait généré 375 millions d’euros de chiffre d’affaires. Et dans le rapport du troisième trimestre 2023, les résultats sur ce segment d’activité confirment cette dynamique fructueuse. «Cette hausse est principalement due à la rareté des produits sur le marché et à l’inflation généralisée, facteurs qui ont collectivement contribué à la hausse du chiffre d’affaires», est-il indiqué dans le rapport financier.
Avec l’expansion de sa participation dans la néerlandaise Topbrands, B&S renforce donc ses ambitions sur ce segment. De l’ordre de 23,45M€, la transaction entre dans le cadre d’une transaction plus globale (46,9M€) dont le reste du solde devrait être payé en janvier 2025. «Notre segment des soins personnels a montré une forte croissance, s’appuyant sur une stratégie clairement définie. Nous sommes impatients de poursuivre l’exécution de la stratégie existante avec l’équipe de gestion de Topbrands», avait indiqué le CEO de B&S Group, Peter van Mierlo un peu plus tôt en janvier. Au niveau global, B&S a réalisé un chiffre d’affaires de 2.148M€ en 2022, avec un Ebitda de 90,9M€.
Les soins personnels résistent mieux que les produits de beauté
De son côté, Topbrands, qui sera à terme détenue à 95% par B&S, fait déjà partie du groupe depuis 2016. Via son activité «marques et labels privés», elle développe et distribue des gammes de produits, environ 250, chaque année. Elle propose aussi une activité «stocklot», c’est-à-dire qu’elle traduit, étiquète ou reconditionne des lots de produits destinés à être revendus. Enfin, elle développe aussi des gammes exclusives de produits sous licences, telles que des produits estampillés Barbie ou Disney.
Pour B&S, qui emploie cinq salariés au Luxembourg et environ 2.200 dans le monde, la «surperformance» de ce segment permet de compenser le ralentissement d’autres segments du groupe, comme celui des liqueurs, «impacté par des conditions de marché toujours difficiles, et le secteur beauté en raison des effets de change», disait le CEO dans le dernier rapport financier publié.