Selon une récente étude TNS Ilres, 4 consommateurs sur 10 ont changé leurs habitudes d’achat en favorisant les denrées alimentaires produites au Luxembourg. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Selon une récente étude TNS Ilres, 4 consommateurs sur 10 ont changé leurs habitudes d’achat en favorisant les denrées alimentaires produites au Luxembourg. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Pendant la crise sanitaire, les résidents ont éprouvé le besoin de consommer des produits régionaux. C’est ce que démontre une étude TNS Ilres sur les comportements d’achat à la lumière de la pandémie. Elle a été réalisée sur un panel de 1.003 résidents.

Pour le plus grand bonheur des agriculteurs et de  (LSAP), ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, 4 consommateurs sur 10 ont changé leurs habitudes d’achat en favorisant les denrées alimentaires produites au Luxembourg. Mieux encore, 3 consommateurs sur 10 ont souligné vouloir conserver ces nouvelles habitudes. 

Pourtant, ces produits ne sont pas les moins chers, et encore moins les plus présents dans les rayons des magasins. «La crise sanitaire a engendré une prise de conscience de l’importance de la chaîne alimentaire, en plus d’un élan de solidarité. Le consommateur, par sa décision d’achat, devient de plus en plus un ‘consomm’acteur’, attentif à la qualité de ce qu’il mange. Aujourd’hui, ‘régional’ est devenu un synonyme de qualité», s’est félicité le ministre. 

Dans le détail de l’étude, on peut constater que le premier critère lors de l’achat d’un produit alimentaire est la provenance pour 54% des 18-34 ans, pour 62% des 35-54 ans, et même pour 71% des plus de 55 ans. Suivent la date de péremption, puis la saisonnalité du produit. Sur 14 critères, le prix n’arrive qu’en 7e position. «93% des ménages jugent les produits issus de l’agriculture luxembourgeoise de bonne qualité, et 67% des ménages résidents sont prêts à payer plus cher pour des produits issus de l’agriculture régionale luxembourgeoise, à condition qu’il s’agisse d’un produit de qualité, facilement accessible et issu d’une agriculture durable», s’est félicité Romain Schneider. 

D’une manière générale, c’est la confiance dans les produits locaux qui incite principalement les résidents à les acheter. Par contre, le prix, les habitudes et la non-disponibilité dans le lieu d’achat habituel restent les trois plus grands freins à l’achat des produits locaux.

Un manque de visibilité

L’étude montre également un déficit de visibilité des produits régionaux. Pas moins de 84% des ménages souhaitent avoir plus d’informations sur ceux-ci. Un pourcentage qui monte à 90% parmi les étrangers. 71% des ménages souhaitent également disposer de plus d’informations sur les lieux d’achat de ces produits, mais aussi sur les producteurs (61%). 

Le gouvernement n’a pourtant pas ménagé ses efforts au cours des dernières années, avec des campagnes de sensibilisation, ou encore la récente mise en ligne de sites internet ( et ). «Les campagnes de sensibilisation réalisées depuis des années commencent à porter leurs fruits. J’ai visité toute la chaîne alimentaire, du producteur au consommateur, et je peux dire qu’il y a une forte demande pour avoir des produits régionaux. Le commerce demande désormais où trouver des producteurs capables de produire et de fournir tel ou tel produit régional», a souligné le ministre. 

En parallèle, le ministère a mis en place des projets pilotes avec des cantines dans les écoles, les maisons relais, les maisons de soins et les cliniques, qui proposent des produits bio et régionaux afin d’habituer les plus jeunes à consommer local.