La gamme comporte 750 références, bio ou non, mais à chaque fois vendues en vrac. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

La gamme comporte 750 références, bio ou non, mais à chaque fois vendues en vrac. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

Cora Concorde inaugure ce lundi un espace dédié à la vente de produits en vrac. L’enseigne s’associe pour l’occasion avec la chaîne d’épiceries Day by Day, qui fait ainsi ses premiers pas sur le marché luxembourgeois.

Des fruits secs aux biscuits et aux huiles, en passant par les produits d’entretien et les croquettes pour animaux: 750 références vendues en vrac sont proposées dès ce lundi à la vente au Cora Concorde dans un «shop in shop» piloté par l’enseigne spécialisée en la matière, Day by Day.

«Nous voulons compléter l’offre du magasin et capter le flux d’une clientèle attentive à la consommation responsable», explique Irini Ansiaux, manager du service Marketing & Communication de l’hypermarché situé à Bertrange.

Celui-ci a construit un espace dédié au vrac situé entre le rayon des fruits et légumes bio (eux aussi vendus majoritairement sans emballage) et celui axé sur les aliments sains. Sur 70m² de surface de vente, on y retrouve des silos de produits – bio ou non –, mais aussi des contenants divers. Il s’agit aussi bien de bocaux et flacons disponibles à la vente que de bocaux usagés et désinfectés mis gratuitement à la disposition des clients.

Deux salariés de la chaîne d’épiceries veillent, de leur côté, aux conseils et à la présentation des produits, sans oublier l’étiquetage de la tare pour veiller au calcul du prix. «Nous sommes quasiment sur un niveau équivalent de prix avec les produits emballés», assure Pierre-Yves Fenot, directeur d’exploitation de Day by Day.

Un «shop in shop» inédit au Luxembourg

La chaîne, lancée en mai 2013 dans l’Hexagone, compte aujourd’hui 74 points de vente, situés dans des centres-villes comme celui de Metz par exemple, mais aussi à Saint-Gilles (Bruxelles). Depuis 2019, elle collabore aussi avec Cora en exploitant des «shops in shops» dans deux hypermarchés de la région parisienne ainsi que dans celui de Châtelineau, en Belgique.

Pour le Luxembourg, cette collaboration est donc une première et est surtout l’occasion pour le groupe français de prendre le pouls du marché avant, éventuellement, de s’étendre. «Nous avons déjà établi le contact avec certains producteurs locaux pour voir s’il est possible de les intégrer à notre assortiment», confie Pierre-Yves Fenot.

Une véritable tendance sur le marché

Les deux partenaires ciblent aussi bien une clientèle déjà familiarisée avec les produits en vrac que les curieux et les consommateurs moins avertis. Si le Luxembourg compte déjà quelques épiceries spécialisées en la matière comme , les acteurs de la grande distribution leur ont aussi emboîté le pas.

Depuis , Auchan Cloche d’Or propose une sélection de produits alimentaires, d’hygiène et d’entretien sans emballage. «Le concept de vente en vrac trouve aujourd’hui réellement son public», explique la chargée de communication Sophie Morlé, qui ajoute: «Notre magasin du Kirchberg amorcera cette démarche dès la rentrée de septembre.»

Quant à Cactus, 9 de ses 59 points de vente proposent un rayon «Onverpaakt» doté d’une cinquantaine de références certifiées bio. Il s’agit de La Belle Étoile, Bascharage, Howald, Bereldange, Bettembourg Schéleck, Mersch, Redange, Bonnevoie et Merl.

Chez Delhaize, le vrac est expérimenté dans certains de ses 55 points de vente, comme à Schmiede où il est possible d’acheter de l’eau, du chocolat, mais aussi des fruits secs, du riz et des pâtes bio en vrac. D’autres points de vente proposent également certaines références en vrac à côté des traditionnels fruits et légumes, par exemple à Pommerloch, Hamilius, Bertrange et Schengen.

Même les discounters ont adopté le vrac: Lidl propose par exemple trois références de fruits de mer congelés, à côté des produits de boulangerie, des fruits à coque et des fruits et légumes frais vendus dans ses 11 magasins. Aldi, pour sa part, se concentre sur les fruits et légumes frais en vrac, mais compte aussi une trentaine de références en produits frais du rayon boulangerie que les clients peuvent acheter individuellement dans ses 16 magasins.


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Parfois pointée du doigt, la grande distribution tente pourtant de s’engager contre le phénomène. En témoigne l’implication des enseignes Pall Center, Delhaize et Naturalia dans la start-up . Mais la vente de produits en vrac est aussi présentée comme une solution.