Les produits de nettoyage écoresponsables représentent 25% du marché et s’adressent aussi bien aux hôpitaux et aux hôtels qu’aux professionnels des cosmétiques ou du soin animal. (Photo: François Barnich/ Talk2u)

Les produits de nettoyage écoresponsables représentent 25% du marché et s’adressent aussi bien aux hôpitaux et aux hôtels qu’aux professionnels des cosmétiques ou du soin animal. (Photo: François Barnich/ Talk2u)

Spécialisée dans la mise au point de produits nettoyants verts, la start-up de Beiler, Probiotic Group, a annoncé mi-juillet avoir levé 2,5 millions d’euros, dont une prise de participation de 10% de son capital par les Belges de Whitestone.

D’ici 2050, la résistance microbienne tuera plus de personnes que le cancer, selon l’Organisation mondiale de la santé. Et ce n’est pas une fatalité. C’est même ce qui a guidé la création, en 2014, de , par le docteur-entrepreneur Martin MG Schoonbroodt.

Cet été, la start-up qui s’est établie dans le nord du Luxembourg, à Beiler, qui emploie une vingtaine de personnes et qui collabore à la fois avec le Luxembourg Institute of Science and Technology (List) et le Luxembourg Centre for Systems Biomedicine (LCSB), a annoncé sa première levée de fonds «extérieure», 2,5 millions d’euros auprès d’investisseurs belges. Selon L’Echo, la holding cotée d’anciens de la CNP, Whitestone, a pris une participation de 10% dans la société aujourd’hui dirigée par un tandem composé du fils du fondateur, Martin Schoonbroodt, et de Paul Mauhin. L’autre partie de la levée de fonds est aussi une prise de 10% par un family office belge.

1.500 clients en B2B

Du capital qui sera utilisé pour continuer à faire grandir les effectifs et à poursuivre les recherches qui ont permis, jusqu’ici, de lancer trois produits sous sa marque, Provilan, ou sous des marques de clients, à destination des professionnels du nettoyage (comme les hôpitaux où la question de la résistance aux produits de nettoyage est stratégique ou les hôtels et les centres de soins et de bien-être, pour qui les produits sont parfumés naturellement et avec un packaging), et des particuliers dans la cosmétique ou le soin des animaux.

«Nous avons été la première biotech au Luxembourg à avoir un contrat tripartite, avec l’Université du Luxembourg, le List et des entreprises privées. Depuis octobre 2021, nous étions les premiers dans l’incubateur de la House of biohealth. Il est temps de quitter l’incubateur pour avoir nos propres locaux dans le même batiment», explique le co-CEO.

Les détergents écoresponsables, comme les appelle M. Schoonbroodt junior, ont pris 25% des parts de marché aujourd’hui et la cleantech luxembourgeoise poursuit ses négociations de contrats d’approvisionnement de grands groupes, fait-elle savoir. «Nous avons 1.500 clients B2B internationaux. Nous distribuons au Luxembourg et travaillons avec le groupe de nettoyage Dussmann, plusieurs pharmacies, etc. Nous exportons actuellement en Allemagne, en Autriche, en Belgique, au Danemark, en Espagne, en Grèce, en Italie, aux Pays-Bas, en Pologne, au Royaume-Uni, en Slovaquie, en Slovénie, en Suisse et en Ukraine», expliquait-il en fin d’année dernière.