Le ris de veau, toujours délicat, fait mouche au nouveau Privé, à Bonnevoie. (Photo: Maison Moderne)

Le ris de veau, toujours délicat, fait mouche au nouveau Privé, à Bonnevoie. (Photo: Maison Moderne)

Après des mois de fermeture suite à son abandon par le propriétaire précédent, l’établissement au coin de la Rocade de Bonnevoie et de la rue du Verger rouvre doucement, mais sûrement, avec un nouveau nom – Le Privé – et une nouvelle équipe.

Les habitués du quartier de Bonnevoie connaissent l’histoire: le restaurant Supperclub, qui avait eu un temps l’ambition de faire revivre le coin très passant Rocade/rue du Verger, situé juste en face du centre culturel des Rotondes, s’était finalement transformé en marasme. Une clientèle trop irrégulière, un concept peu identifiable et un chef ingérable avaient en effet eu raison de ce projet en quelques mois à peine, laissant le bâtiment vide depuis près d’un an.

C’est finalement un acteur économique du quartier qui a décidé de prendre en main le nouveau destin du désormais Le Privé, les nouveaux propriétaires étant également ceux du et de la , deux valeurs sûres du quartier, implantées à quelques pas de là.

Une cuisine de brasserie goûteuse

Ouvert depuis le 1er juillet, n’a pas effectué de grands changements au niveau du décor, toujours efficace et lumineux, surtout au premier étage, mais il est indéniable que la qualité des assiettes et de l’accueil a subi un «upgrade» flagrant comparé à l’enseigne précédente. Le chef «Fredo» y propose en effet, dans une carte concise et efficace, une cuisine de brasserie goûteuse, préparée avec attention – une vue directe sur la cuisine est toujours aussi appréciable – et franchement bien dressée.

À l’instar d’une entrée étonnamment très peu sucrée et bien équilibrée, composée de saumon, mangue fraîche et dressing aux fruits de la passion, ou encore du délicieux ris de veau, morilles, purée maison et légumes du moment dégustés en plat. Le tout sent le frais, et le service est souriant et de bon conseil, notamment pour le vin. Concernant ce dernier, on retrouve au verre un choix intéressant de références locales, notamment de chez Gales, françaises et italiennes, comme le chardonnay de la maison qui fait plutôt bien le boulot pour 4,50€.

Saumon, mangue fraîche et dressing fruits de la passion. (Photo: Maison Moderne)

Saumon, mangue fraîche et dressing fruits de la passion. (Photo: Maison Moderne)

Car voilà un dernier atout du Privé: les prix, encore raisonnables pour la ville de Luxembourg, mais assez peu surprenants lorsqu’on connaît le rapport qualité/prix assez imbattable du Cyrano voisin. Sans oublier qu’un menu de la semaine est proposé à 14,50€ pour 2 services et à 17€ pour entrée-plat-dessert, qui lui aussi se montre à la hauteur (mention spéciale au joli gaspacho de carottes proposé cette semaine).

S’il reste encore évidemment place à quelques améliorations si peu de temps après l’ouverture – en matière de choix musical, entre autres, un peu trop «énervé» pour le moment – Le Privé semble déjà aujourd’hui en bonne voie pour redonner vie à ce petit coin de quartier gourmand trop longtemps maltraité.

Gaspacho de carottes, une des entrées de la semaine au Privé. (Photo: Maison Moderne)

Gaspacho de carottes, une des entrées de la semaine au Privé. (Photo: Maison Moderne)

, 47 rue de Bonnevoie à Luxembourg.