Anna Gassner, Partner Luther

Anna Gassner, Partner Luther

Le Luxembourg dispose d’un tissu entrepreneurial local particulièrement riche, qui attire de plus en plus d’investisseurs en Private Equity souhaitant soutenir l’économie nationale. Ces investissements dans l’économie réelle impliquent une dimension humaine, grâce aux partenariats créés avec les chefs d’entreprise.

Si le Luxembourg est réputé pour être une place financière de choix pour le PE et la structuration de grands fonds grâce à la flexibilité de sa législation, il compte également des entreprises familiales en voie de transmission ou de croissance. «En échangeant avec les acteurs du marché, je me suis rendu compte que cette économie réelle est méconnue. Or, ce tissu économique est intéressant pour les fonds de PE actifs dans le small & mid cap et prenant des participations majoritaires ou minoritaires dans les entreprises», explique Anna Gassner, Partner chez Luther.

Les investisseurs privés, qui privilégiaient auparavant les titres cotés, affichent un appétit grandissant pour le Private Equity. En effet, ces investissements à moyen et long terme offrent de bons rendements et la possibilité de diversifier son portefeuille. «L’aspect psychologique est aussi crucial car les fonds et family offices investissent dans l’économie réelle, dans des entreprises apportant une réelle valeur ajoutée à la société.»  

Les investissements en PE, un atout en temps de crise

Dans les périodes de crise, ces investissements sont amenés à jouer un rôle majeur. Selon les rapports d’activité de France Invest notamment, les investisseurs en Private Equity ont, durant l’année 2020, renforcé leurs participations financières au travers de fonds propres et quasi-fonds propres. Ils ont ainsi permis aux PME de surmonter les baisses de chiffre d’affaires et d’activité. «Aujourd’hui les entreprises non cotées affichant une croissance de 30-40% et qui embauchent sont souvent celles s’étant adossées à une entité de PE. L’investisseur, outre des fonds propres, apporte un réel soutien dans les décisions stratégiques grâce à une approche structurée.»

Les fonds en PE représentent donc une véritable alternative aux emprunts bancaires et autres instruments de dette auxquels les chefs d’entreprise recourent de manière spontanée. «Ces derniers n’ont pas toujours pour réflexe d’ouvrir leur capital à hauteur de 20 ou 30%, tout en gardant le contrôle. Pourtant, les sociétés déjà soutenues par les investisseurs au moment du lockdown s’en sont mieux sorties, je pense.» Les banques étant parfois réticentes, de nombreux projets de croissance et d’acquisition se sont retrouvés à l’arrêt. Grâce au soutien des investisseurs privés capables d’apporter des fonds propres, certaines de ces entreprises ont pu se projeter dans l’avenir et continuer à se développer.

Aujourd’hui, ces investissements sont amenés à prendre de l’importance. En grande partie dans certains secteurs comme le digital, la santé ou la cybersécurité, qui ont le vent en poupe.

«Une chose manque cependant au Luxembourg. Il serait formidable d’avoir une incitation fiscale durable en faveur de l’investissement privé dans les PME: une bonification ou un crédit d’impôt calculé en pourcentage du capital investi, directement ou au travers de fonds, comme cela existe en Belgique ou en France. Pourquoi ne pas créer un dispositif comme celui de la loi TEPA (défiscalisation) permettant aux contribuables résidents de fédérer les investissements et minimiser le risque?»

Plus qu’une aventure financière, une aventure humaine

Accompagnant aussi bien les fonds de PE ou Venture Capital que les PME, Luther assiste ces parties prenantes dans la mise en musique de la documentation juridique (conventions d’investissement, pactes d’associés) et la structuration de leurs opérations. «Il s’agit d’envisager avec elles la meilleure manière de structurer l’investissement, le choix des valeurs mobilières et la rédaction des contrats correspondants. Nous avons la chance d’avoir, au Luxembourg, un droit des sociétés très flexible et pro-business, une législation stable et des véhicules juridiques permettant d’aménager librement les engagements des parties comme les SA, SARL ou SCSP.»

Le cabinet contribue également à la rencontre des dirigeants qui ont investi personnellement et financièrement dans leurs sociétés et des acteurs du marché. «Ce sont de belles aventures humaines et de beaux partenariats qui sont créés. L’aspect psychologique est d’autant plus important quand nous travaillons avec des gérants de PME voulant maximiser leur gain et que l’entreprise perdure. C’est un projet de vie!» 

Besoin d’accompagnement en vue d’un investissement en Private equity, d’une levée de fonds ou d’une cession d’entreprise? Contactez-nous en cliquant