Selon le courtier en assurances, ce ralentissement des hausses enregistré dans toutes les régions est dû «aux augmentations de tarifs plus limitées pour l’assurance incendie et pour les produits d’assurance des branches financières et professionnelles». Exception notable: les tarifs de la cyberassurance ont progressé de 56% aux États-Unis et de 35% au Royaume-Uni, «en raison de la fréquence accrue des logiciels de prise d’otages (ransomware) et de la gravité des pertes».
D’un point de vue régional, les hausses de prix en Europe continentale ont été inférieures à la moyenne mondiale (13%). C’était également le cas aux États-Unis (12%), en Asie (6%) et en Amérique latine et dans les Caraïbes (4%). À l’opposé, le Royaume-Uni a enregistré une hausse de 28% et la région Pacifique une hausse de 23%.
Des augmentations limitées en Europe et aux États-Unis
En Europe continentale, comme au premier trimestre, les tarifs d’assurance n’ont augmenté en moyenne au deuxième trimestre 2021 que de 13%. Les taux d’assurance incendie ont, eux, augmenté de 18%. Marsh a observé une tendance des assureurs à accroître le plus possible les exclusions dans leurs contrats. «C’était notamment le cas des polices couvrant les maladies transmissibles et la cybernétique.»
Si les taux d’assurance automobile sont restés stables, les tarifs de l’assurance responsabilité civile générale ont connu des augmentations de prix allant de 15 à 20%. Les primes pour les services financiers et professionnels ont augmenté de 20% (D&O), avec des augmentations allant jusqu’à 30% dans les grands pays comme la France, l’Allemagne et l’Italie. «Ces taux plus élevés ont été enregistrés principalement pour les secteurs en difficulté ou liés aux États-Unis.»
Les cyberprimes ont connu des augmentations de taux significatives, «les assureurs cherchant à réduire leur exposition au risque, une tendance qui devrait se poursuivre pour le reste de l’année 2021».
Le taux moyen d’augmentation aux États-Unis est de 12%, contre 13% au trimestre précédent. L’assurance incendie a augmenté de 9%, contre 15% au trimestre précédent. «Cependant, les entreprises ayant subi des pertes importantes, ayant des taux de réussite commerciale limités ou ayant une exposition importante à des catastrophes secondaires telles que les incendies de forêt ont connu des augmentations de prix d’assurance supérieures à la moyenne. Là encore, les assureurs ont examiné de près le libellé des conditions d’assurance et ont recherché toutes les exclusions possibles.»
La hausse de 25% des taux dans les services financiers et professionnels est principalement due aux primes de cyberassurance, qui ont augmenté de 56%. «Cette situation est principalement due à la fréquence et à la gravité des demandes d’indemnisation liées aux ransomwares, les paiements de rançon dépassant fréquemment 1 million de dollars.»
Les primes de responsabilité civile des administrateurs et dirigeants ont augmenté de 15%, contre 27% au premier trimestre.
Légère décrue de la hausse des primes au Royaume-Uni
Champion toutes catégories des hausses de primes, le Royaume-Uni a connu son quinzième trimestre consécutif d’augmentation des prix, «mais avec 28%, l’augmentation a été plus limitée qu’au premier trimestre où 35% avaient été enregistrés».
Les secteurs à haut risque tels que l’alimentation, le recyclage des déchets et la chimie lourde ont été confrontés à la réticence de certains assureurs à renouveler leurs contrats. Et la couverture des pertes d’exploitation dues au Covid-19 augmente cette réticence. Les tarifs pour les services financiers et professionnels ont, eux, augmenté de 57%. Les taux de cyberassurance ont fluctué de 35 à 40%, mais ont dépassé 50% à la fin du trimestre. Ces hausses de prix ont notamment été causées par la multiplication des logiciels hostiles (ransomwares).