Research Luxembourg s’inquiète de la hausse des infections constatée ces dernières semaines. Selon ses projections, cette tendance n’est pas prête de s’inverser. (Photo: Shutterstock)

Research Luxembourg s’inquiète de la hausse des infections constatée ces dernières semaines. Selon ses projections, cette tendance n’est pas prête de s’inverser. (Photo: Shutterstock)

La taskforce Research Luxembourg s’attend à trois à quatre fois plus de cas par jour par rapport à ce qu’elle avait prévu la semaine dernière pour le mois de novembre. Elle craint un pic à 1.400 cas par jour.

Si rien ne change, il faut s’attendre à un pic à 1.400 cas par jour mi-novembre… Telle est la conclusion tirée par les experts de Research Luxembourg, qui ont publié lundi leurs prévisions hebdomadaires.

Selon eux, l’augmentation de cas quotidiens ces derniers jours conduit à des projections en termes de nouvelles infections trois à quatre fois plus élevées .

Mi-novembre, le nombre de cas quotidiens pourrait atteindre  un pic à 1.400. (Photo: Capture d’écran du rapport de Research Luxembourg)

Mi-novembre, le nombre de cas quotidiens pourrait atteindre  un pic à 1.400. (Photo: Capture d’écran du rapport de Research Luxembourg)

Il faut s’attendre de plus à ce que le taux de reproduction passe à 1,61, et non 1,31 comme prévu (cela signifie qu’un patient infecté en contamine 1,61 autre), ou encore à 5.000 cas actifs.

Contrairement au gouvernement luxembourgeois dans ses bilans quotidiens, la taskforce prend en compte tous les cas au Luxembourg et pas seulement ceux des résidents. Elle avait déjà prédit cet été

Effort social commun

«Cette analyse suggère que la situation épidémique accélère rapidement et se montre très volatile», décrivent les experts, Stefano Magni, Atte Aalto, Silvia Martina, Laurent Mombaerts, Daniele Proverbio, Françoise Kemp, Lisa Veiber, Paul Wilmes, Jorge Goncalves et Alexander Skupin.

Ils craignent que la cellule de contact tracing arrive alors à ses limites.

Leurs prévisions datées du 23 octobre se veulent pessimistes et ne tiennent pas compte d’un changement de comportement de la population, , comme le couvre-feu à 23h ou la limitation du nombre de personnes dans les grandes surfaces. Le groupe de scientifiques espère qu’elles auront un effet positif sur la dynamique de l’épidémie.

Pour la faire reculer, ils demandent un «effort social commun», en limitant les interactions physiques, en respectant les gestes barrières et en participant à la politique de testing à grande échelle. «Sans ces efforts, la situation peut aboutir à une grave crise du système de santé, surtout si la tendance récente des personnes âgées à être infectées continue. La prévalence accrue et plus répandue du virus dans la population rendra la protection de ces groupes à risque plus difficile.»