Guy Hoffmann, président de l’ABBL, se montre favorable à la prolongation de l’accord avec les huit banques de la Place. (Photo: Nader Ghavami/Archives)

Guy Hoffmann, président de l’ABBL, se montre favorable à la prolongation de l’accord avec les huit banques de la Place. (Photo: Nader Ghavami/Archives)

Les prêts aux entreprises garantis à 85% par l’État dans le contexte de la crise sanitaire sont officiellement prolongés jusqu’au 31 décembre 2021. Mais la mesure est peu utilisée et l’État n’a pas encore eu à intervenir pour actionner sa garantie.

Dès le début de la crise sanitaire, en avril 2020, le gouvernement avait convenu d’pour un régime de prêts garantis par l’État. Une manière d’assurer que la machine économique puisse continuer à tourner. Huit banques de la Place avaient signé l’accord: BCEE, BIL, BGL BNP Paribas, Banque de Luxembourg, Raiffeisen, ING, Bank of China et Banque BCP.

Ce 30 juin, les mêmes acteurs se sont retrouvés avec le ministre des Finances, (DP), pour signer les avenants de prolongation jusqu’au 30 décembre 2021. Une prorogation qui s’inscrit dans le cadre de la loi du 1er juin 2021 qui étend la période d’application du régime de garantie étatique du 30 juin 2021 au 30 décembre 2021.

Par ce système, l’État garantit à hauteur de 2,5 milliards d’euros, sur une durée maximale de 6 ans, des prêts bancaires aux entreprises. Depuis le début de la crise, la Trésorerie de l’État a enregistré des prêts d’un volume de 186,6 millions d’euros, dont

Le commerce, premier demandeur

Parmi les secteurs qui ont le plus utilisé ce système, c’est celui du commerce qui y a le plus fait appel (60,8 millions d’euros). Les autres secteurs concernés sont l’industrie manufacturière (24,4 millions d’euros), la construction (23,7 millions d’euros) et l’horeca (plus de 21 millions d’euros).

Le système de prêts garantis, initialement prévu jusque fin décembre 2020, a  jusqu’au 30 juin 2021. Il est désormais garanti pour l’entièreté de l’année.

Cela dit, le gouvernement observe que, jusqu’à présent, l’État luxembourgeois n’a pas encore dû intervenir en tant que garant sur un prêt non remboursé.

Pour Guy Hoffmann, président de l’ABBL, ces prêts garantis par l’État «constituent un outil supplémentaire dans la gamme de solutions que les banques peuvent offrir aux entreprises, des solutions qui les aideront à surmonter les effets de la pandémie et à faire en sorte que l’économie continue sa relance».