Jean Asselborn assure que les partenariats de la présidence luxembourgeoise de l’UE en 2015 ont été «mesurés et transparents» sans pour autant livrer le montant qu’ils ont rapporté ou économisé à l’État. (Photo:MAEE)

Jean Asselborn assure que les partenariats de la présidence luxembourgeoise de l’UE en 2015 ont été «mesurés et transparents» sans pour autant livrer le montant qu’ils ont rapporté ou économisé à l’État. (Photo:MAEE)

Répondant à une question du député LSAP , le ministre des Affaires étrangères et européennes assure que «l’impartialité des travaux» de la présidence de l’Union européenne en 2015 a bien été respectée.

C’est le sponsoring très visible de la présidence roumaine de l’UE par Coca-Cola qui a inspiré la question du député socialiste.

Un sponsoring dénoncé il y a quelques semaines par l’ONG Foodwatch qui a écrit une lettre au président de l’UE, Donald Tusk, estimant qu’il y a conflit d’intérêts puisque «cette compagnie a de nombreux intérêts traités dans l’agenda politique européen».

Un partenariat d’autant plus critiquable que le géant américain du soda représente «la malbouffe et ses conséquences désastreuses pour la santé».

Le correspondant de ZDF à Bruxelles avait également soulevé l’omniprésence de la marque à un événement organisé en Roumanie fin janvier.

S’il n’y a pas de règle stricte en la matière selon le secrétariat général du Conseil de l’UE, cette polémique a rebondi au Luxembourg, qui a lui-même accueilli la présidence tournante de l’UE au deuxième semestre 2015.

«L’organisation d’une présidence tournante du Conseil de l’UE présente une certaine envergure logistique et financière pour l’État membre concerné et le sponsoring par des entreprises privées peut réduire l’impact sur le Trésor public», défend Jean Asselborn dans sa réponse à Yves Cruchten.

«Le sponsoring peut aussi fournir l’opportunité de travailler avec des entreprises et institutions locales afin de mieux les faire connaître à un public international.»

Il faut veiller à ce que sponsoring se fasse de manière mesurée et transparente.

Jean Asselbornministre des Affaires étrangères et européennes

Le ministre des Affaires étrangères et européennes précise toutefois qu’«il y a lieu d’éviter tout conflit d’intérêts, perçu ou réel, afin de garantir l’impartialité des travaux d’une présidence tournante. Il faut donc veiller à ce que sponsoring se fasse de manière mesurée et transparente.»

La présidence luxembourgeoise a d’ailleurs pris le soin de lister ses partenaires sur son site . Le chef de la diplomatie précise ainsi l’implication de plusieurs partenaires, de BMW Group Belux pour le transport des délégations à Bofferding qui a fourni de quoi remplir les verres lors des repas de la présidence.

D’autres sponsors ont consenti des réductions de prix comme Post, le Mudam ou Petrocenter, tandis que la Ville de Luxembourg a organisé la fête de lancement de la présidence. Le Luxembourg City Tourist Office a fourni son aide en matière de réservation de chambres d’hôtel et Luxair a «pavoisé sa flotte aux couleurs de la présidence».

Le ministre des Affaires étrangères et européennes ne répond cependant pas à la question de l’enveloppe financière que représentent ces partenariats.