Tom Wirion, directeur général de la Chambre des métiers; Marc Hansen, ministre délégué à la Digitalisation et Carlo Thelen, directeur général de la Chambre de commerce, ont fait le point sur l’e-facturation ce lundi 27 février. (Photo: Paperjam)

Tom Wirion, directeur général de la Chambre des métiers; Marc Hansen, ministre délégué à la Digitalisation et Carlo Thelen, directeur général de la Chambre de commerce, ont fait le point sur l’e-facturation ce lundi 27 février. (Photo: Paperjam)

Depuis l’introduction d’une obligation pour les entreprises de grande et moyenne taille, près de 130.000 factures électroniques ont déjà été transmises via Peppol ou bien à partir des formulaires e-facturation proposés sur MyGuichet.lu. À compter du 18 mars, toutes les entreprises seront concernées.

Si , toutes les entreprises n’étaient pas prêtes pour la facturation électronique, les chiffres énoncés ce lundi 27 février par le ministre délégué à la Digitalisation (DP) prouvent qu’elles ont finalement bien emboîté le pas aux e-factures.

Pour rappel, la loi du 13 décembre 2021 entrée en vigueur le 18 décembre 2021 rend l’utilisation de la facture électronique obligatoire dans le cadre des prestations réalisées pour le compte d’un organisme du secteur public. Un règlement grand-ducal détermine que le réseau commun utilisé est Peppol. Les plus grandes entreprises s’y sont mises le 18 mai, puis les moyennes entreprises le 18 octobre et les plus petites ont jusqu’au 18 mars prochain.

«Depuis le mois de mai dernier, ce sont près de 130.000 e-factures qui ont été transmises via Peppol ou bien à partir des formulaires e-facturation proposés sur MyGuichet.lu dans le cadre de marchés publics (État central, communes et établissements publics, ndlr)», a confirmé Marc Hansen lors de la conférence de presse. Car le gouvernement propose, pour les entreprises n’émettant que rarement des factures à l’attention du secteur public, la solution alternative proposée par MyGuichet.lu, de pouvoir réaliser sa facture électronique sur un site dédié.

Helpdesks et sites dédiés

«Je crois qu’au cours des derniers mois, chaque entreprise s’est rendu compte qu’il fallait y aller. Et nous avons réalisé de nombreuses campagnes de formation et de sensibilisation, des webinaires, des conférences, on est en train de faire une campagne média pour montrer aux entreprises les différentes possibilités. On a des helpdesks, des sites dédiés pour aider les entreprises», énumère le ministre.

Un «Symposium e-invoicing» a notamment été organisé le 21 février dernier par la Chambre de commerce en collaboration avec le ministère de la Digitalisation et la Chambre des métiers. Lors de cet événement dédié à la facturation électronique au Luxembourg, plus de 500 participants sont venus s’informer sur le sujet.

«Et si un jour les factures entre entreprises, vers le citoyen ou vers l’étranger deviennent aussi obligatoires de manière électronique, ça peut être le bon moment d’analyser ce dont l’entreprise a besoin, même si pour l’instant elle n’est pas concernée», ajoute le directeur général de la Chambre de commerce .

«De nombreux avantages»

Difficile toutefois de quantifier le nombre d’entreprises qui ont réalisé des factures électroniques parmi les quelques 130.000 e-factures recensées. «Nous répertorions les factures, pas forcément le nombre d’entreprises qui les ont émises», explique Marc Hansen. Pour l’État et les communes rien ne change parce qu’ils doivent être prêts depuis 2019 pour l’État et 2020 pour les communes, selon la loi en vigueur.

«La facturation électronique présente de nombreux avantages pour toutes les parties: une automatisation accrue des processus d’émission, de transmission et de traitement des factures, une plus grande rapidité et efficience, une réduction des coûts, etc.», a ajouté , directeur général de la Chambre des métiers. «C’est un grand défi pour les micro-entreprises, qui sont nombreuses dans l’artisanat.»