Mardi 21 novembre. Chambre de commerce. 16h30. Le directeur du Centre de médiation civile et commerciale, Jan Kayser, tout sourire, se charge de l’accueil des personnes venues assister au 20e anniversaire du CMCC.
L’événement a été conçu sous la forme d’un forum, afin de «transposer l’esprit de la médiation», «pour que tout le monde puisse intervenir», explique le président, .
«C’est un honneur que la ministre de la Justice soit là»
Parmi les invités, les représentants des instances du CMCC: le CEO de la Chambre de commerce, ; le directeur de la Chambre des métiers, ; le bâtonnier de l’Ordre des avocats du Barreau de Luxembourg, ; la conseillère juridique du Collège médical, Valérie Besch et… la ministre de la Justice, .
Hasard du calendrier, l’anniversaire du Centre de médiation est le premier événement auquel elle assiste en tant que ministre. Celle qui a commencé «seulement vendredi» a fait une arrivée remarquée, puisque tout le monde ou presque s’est arrêté pour la féliciter et l’encourager.
«C’est un honneur que la ministre de la Justice soit là», s’exclame Jacques Wolter. Il poursuit: «On verra quelle sera sa manière de travailler, mais nous restons à sa disposition», le CMCC étant conventionné par le ministère de la Justice.
Une jeune ministre très bien accueillie donc, qui tord le cou à ceux qui la trouvent inexpérimentée. «C’est toujours une question de point de vue», dit-elle.
Une femme «pragmatique et consensuelle»
Elisabeth Margue estime que «ce n’est pas que l’âge qui compte» (elle a 33 ans et est la deuxième plus jeune ministre après le ministre de la Culture, Eric Thill, 30 ans, ndlr). Elle précise: «Cela fait 15 ans que je suis en politique, j’ai commencé à 17 ans au CSV où j’étais présidente du CSJ.» Rappelons également qu’il y a quelques mois encore, elle était également députée.
Côté justice, elle a fait des études de droit, a été admise au Barreau en 2016 et entre la même année chez Arendt & Medernach. «J’ai travaillé sept ans dans le contentieux», explique-t-elle. Elle se spécialise effectivement en droit commercial et civil, en se concentrant sur les dossiers de responsabilité civile, les litiges contractuels et les litiges en matière de couverture d’assurance.
La jeune femme se décrit comme «pragmatique et consensuelle». Elle a pour «objectif de fédérer et de trouver des solutions qui puissent convenir au plus grand nombre». Un message pour ses détracteurs qui la jugent trop jeune et sans expérience? «Je ferai de mon mieux pour les convaincre du contraire», conclut-elle avec un large sourire.
En tout cas, à la CMCC, Elisabeth Margue a mis tout le monde d’accord. Elle a rappelé les bienfaits de la médiation dans le monde juridique, qui permet plus de «rapidité» ainsi que de «désengorger les juridictions». Il faut «préserver le relationnel» et «reconstruire la confiance», précise-t-elle.
La ministre s’est ensuite discrètement éclipsée pour répondre à un autre engagement d’un agenda qui s’annonce déjà bien rempli.