Les échanges de titres pourraient être accélérés et facilités par la blockchain. C’est ce que montrent les premières transactions réussies par trois banques avec la technologie de HQLAx et sous la supervision de Deutsche Börse. (Photo: Shutterstock)

Les échanges de titres pourraient être accélérés et facilités par la blockchain. C’est ce que montrent les premières transactions réussies par trois banques avec la technologie de HQLAx et sous la supervision de Deutsche Börse. (Photo: Shutterstock)

Deutsche Börse, maison mère de Clearstream, et la start-up hébergée à la Lhoft HQLAx ont lancé avec succès une révolution dans le marché du prêt de titres avec trois poids lourds, la Commerzbank, Credit Suisse et UBS. Le futur des marchés financiers est avancé.

HQLAx a réussi son coup. La start-up suisse hébergée à la Lhoft est parvenue à assurer le transfert de propriété d’obligations d’État allemandes et d’obligations de sociétés entre UBS et la Commerzbank, qui comptent toutes les deux Clearstream Banking comme dépositaire.

Cela fait, la start-up a permis un échange entre deux dépositaires, Clearstream Banking et Euroclear Bank, sans qu’il soit nécessaire de déplacer physiquement les obligations d’UBS ni de Credit Suisse.

La double opération en live sur l’Eurex Repo F7 valide la technologie de registre distribué (ou distributed ledger technology DLT), développée à partir d’une blockchain particulière, la R3. Elle est particulière en ce sens qu’elle n’est pas ouverte aux quatre vents, comme le veut la mythologie de ces technologies du futur, mais limitée au consortium qui l’a mise sur pied pour des besoins spécifiques.

18 acteurs dans les starting-blocks

En l’occurrence, il s’agit de rendre l’échange de titres plus fluide, plus rapide que par les méthodes «ancestrales». D’autant que le prêt de titres est généralement limité dans le temps et qu’il faut procéder à l’opération inverse, que l’emprunteur rende le titre dont il avait besoin en payant une sorte de commission.

«La mise en service du modèle opérationnel HQLAx H démontre le pouvoir d’innovation déjà apporté par DLT au secteur des services financiers», a déclaré Jens Hachmeister, responsable des nouveaux marchés chez Deutsche Börse. «Cela prouve que la nouvelle technologie peut être combinée avec succès avec une infrastructure de marché de confiance – et la réception positive du modèle sur le marché parle d’elle-même. Nous sommes impatients de poursuivre notre fructueuse collaboration avec HQLAx

«HQLAx a parcouru un très long chemin en relativement peu de temps», a déclaré Guido Stroemer, CEO de HQLAx (et vétéran d’UBS, où il a passé plus de 18 ans). «Le lancement de notre plate-forme de production est l’aboutissement d’une solide collaboration, non seulement avec notre partenaire stratégique Deutsche Börse, mais également avec R3 et plusieurs banques mondiales avec lesquelles nous avons commencé notre périple il y a moins de trois ans dans un laboratoire R3. Dès le début, notre énoncé de mission visait à fournir des solutions à des problèmes spécifiques sur le marché. Nous avons donc travaillé en étroite collaboration avec un groupe de banques centrales pour mettre au point un modèle opérationnel conçu par le marché, pour le marché.»

Outre Commerzbank, Credit Suisse et UBS, plus de 15 acteurs du marché, parmi lesquels CIBC, Citi, Goldman Sachs et ING, sont actuellement engagés dans différentes phases d’intégration à la plate-forme HQLAx. Parallèlement, J.P. Morgan est en train de devenir le troisième agent tripartite du modèle opérationnel HQLAx, aux côtés de Clearstream Banking et d’Euroclear Bank.