Chargé de diriger l’Observatoire de la compétitivité, Serge Allegrezza est aussi président du Conseil national de la productivité.  (Photo: Paperjam / Archives)

Chargé de diriger l’Observatoire de la compétitivité, Serge Allegrezza est aussi président du Conseil national de la productivité.  (Photo: Paperjam / Archives)

Pour la première fois, un an après sa création, le Conseil national de la productivité sera réuni, ce lundi matin, au ministère de l’Économie. L’outil, appelé de ses vœux par l’Union européenne, s’est éloigné du concept général.

Il n’est pas content, . Le 15 novembre dernier, alors directeur de la Fondation Idea, sur le Conseil national de la productivité.

Six mois de coma entre l’accord de principe et la création, absence d’indépendance vis-à-vis du ministère de l’Économie, déconnexion avec la question de la compétitivité, impossibilité de communiquer sans être passé par le Conseil économique et social: tout y passe, pour l’actuel COO de la Chambre de commerce pour dire combien l’intérêt du CNP est limité.

65 euros de valeur ajoutée par heure

Un an plus tard, ce lundi matin, ses membres, désignés le 13 août, seront réunis pour la première fois, au ministère de l’Économie: 

Président (chargé de la direction de l’Observatoire de la compétitivité); 

Vice-présidents: Jean-Claude Reding (ancien président de la Chambre des salariés); (ancien président de la Chambre de commerce);

Membres: Arnaud Bourgain (Université du Luxembourg); Patrick Lenain (OCDE);  (Liser); Marc Niederkorn (McKinsey); Chiara Peroni (Statec); Michel-Édouard Ruben (Fondation Idea); Paul Schossler (+ImpaKT Luxembourg); William Telkes (Spuerkeess).

Pour le gouvernement, «le Conseil national de la productivité bénéficie d’une autonomie fonctionnelle, ce qui lui permet de réaliser ses travaux de façon objective, neutre et impartiale, de produire des analyses formulées dans l’intérêt général et de communiquer publiquement en temps utile». Ces travaux, cela doit être de se coordonner avec ses pairs européens pour que l’Union européenne puisse mieux anticiper des problèmes à venir.

En juin, le Statec avait abordé la question de la productivité dans sa première note de conjoncture, pour constater qu’en une heure de travail, au Luxembourg, on produit 65 euros de valeur ajoutée contre 42 euros pour les pays voisins. La productivité a augmenté de 0,3% au Luxembourg entre 1995 et 2017, mais de 1,2% en Belgique, 1,3% en France et 1,6% en Allemagne.