Cela fait 12 ans que Keisuke Nii est arrivé au Luxembourg de son Japon natal. Jusqu’à la semaine dernière, il travaillait encore chez Oberweis, en tant que pâtissier et chocolatier. Mais à présent, il a décidé de voler de ses propres ailes et d’ouvrir sa propre pâtisserie dont l’inauguration devrait être célébrée en octobre. «Étant Japonais, il m’était tout naturel d’ouvrir une pâtisserie qui puise son inspiration dans mon pays d’origine», précise Keisuke Nii. «Au Japon, il existe deux types de pâtisseries: les pâtisseries traditionnelles, souvent à base de pâte de haricots rouges ou de farine de riz, et les pâtisseries inspirées de l’Occident. En ce qui concerne la pâtisserie à Luxembourg, je vais dans un premier temps me concentrer sur les pâtisseries que l’on connaît ici, mais avec des ingrédients japonais.»
Une offre d’ici et de là-bas
Ainsi, il commencera avec des madeleines, financiers ou macarons, mais réalisés par exemple avec du yuzu, du matcha ou encore du sésame noir. «Je vendrai aussi une viennoiserie très populaire chez nous qui est le pain melon, une sorte de brioche avec une croûte plus dure dont la forme rappelle un demi-melon.»
«La pâtisserie japonaise est d’une manière générale plus légère et moins sucrée qu’en Europe. Nous apprécions beaucoup un gâteau à base de génoise avec de la chantilly et des fraises [le Shoto Keki, ndlr], ou les gâteaux roulés», explique le pâtissier. «Nos pâtisseries étant souvent faites à base de farine de riz, elles sont naturellement sans gluten et peuvent donc correspondre au régime alimentaire des personnes intolérantes à cette protéine.»
Un commerce de quartier
En plus du comptoir de vente, le père de quatre enfants proposera un salon de consommation pour accueillir ses clients. «Nous pourrons ainsi accueillir les habitants du quartier, les visiteurs du parc de Merl ou encore les lycéens du Geesseknäppchen par exemple. J’habite le quartier depuis que je suis arrivé au Luxembourg, et j’avais envie d’ouvrir un commerce de proximité.» C’est pourquoi il lui tenait à cœur d’avoir plus qu’un comptoir de vente, mais aussi quelques tables pour recevoir ses clients. Il a pu aussi compter sur le soutien de la communauté japonaise au Luxembourg, et les conseils d’autres chefs japonais installés au Luxembourg, comme les chefs du Kamakura, Nombe, Ryodo ou Yamayu Santatsu, avec qui il échange régulièrement.
Les Nii, 120 avenue du X Septembre, à Luxembourg-Belair. Ouverture prévue courant octobre.