, mais elle a été confirmée ce mercredi par (DP), le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse: une sixième école européenne agréée ouvrira ses portes au Luxembourg en septembre 2022.
Après l’École internationale de Differdange et Esch-sur-Alzette (EIDE), l’École internationale Edward Steichen (EIES) au sein du Lycée Edward Steichen à Clervaux, l’École internationale de Mondorf-les-Bains (EIMBL), la Lënster Lycée International School (LLIS) à Junglinster et l’École internationale Mersch Anne Beffort (EIMAB), il y aura désormais l’École internationale Gaston Thorn (EIGT). Du nom de cet ancien premier ministre qui fut le premier Luxembourgeois à présider la Commission européenne.
«En 2016, quand on a ouvert la première, à Differdange et Esch-sur-Alzette, on ne savait pas comment le public allait réagir. Or, on a pu constater que le succès est au rendez-vous, avec des demandes d’inscription très élevées», expliquait le ministre Claude Meisch. «C’est ainsi qu’il a été décidé d’en instaurer un peu partout dans le pays, pour ceux qui ont besoin d’une alternative au modèle scolaire traditionnel luxembourgeois.»
Contrebalancer la présence importante des écoles privées
L’EIFT sera la première école européenne agréée à prendre place à Luxembourg-ville. Et à entendre le ministre, sa présence était bien nécessaire.
«Vu le caractère cosmopolite de la capitale (le taux d’habitants étrangers est évalué à 70,1%, ndlr), cela s’imposait. On constate, sur ce territoire, une forte présence des écoles privées proposant un programme international. Ces dernières y ont évidemment leur place. Mais pour moi, il est important que l’école publique offre aussi un programme comparable. Ceci afin de permettre à tous les élèves d’en profiter. Et pas juste ceux dont les parents ont les moyens pour financer des frais d’inscription assez élevés.»
Il ne faut pas confondre ces «écoles européennes agréées» avec les écoles européennes I et II situées au Kirchberg et à Bertrange. Les écoles agréées font partie du système scolaire public luxembourgeois, leur financement, leur personnel, etc., relevant du ministère de l’Éducation nationale. Là où I et II appartiennent au réseau des écoles européennes dirigé par l’organisation intergouvernementale des écoles européennes: The European Schools.
Plus de 300 élèves pour commencer et un déménagement à terme
Pour l’heure, on évalue à plus de 3.100 le nombre d’élèves présents dans les cinq établissements agréés déjà établis. Un chiffre qui augmente année après année, au fur et à mesure que de nouvelles classes s’ouvrent.
L’École internationale Gaston Thorn accueillera, elle, quelque 300 élèves à partir du 15 septembre prochain. Le tout réparti sur sept classes de primaire (cinq en première année, deux en deuxième) et 10 de secondaire (cinq en première année, cinq en deuxième), mais aussi en trois sections linguistiques (anglophone, francophone et germanophone). Des élèves qui seront encadrés par une cinquantaine d’enseignants.
Une évaluation de ces écoles européennes agréées est en cours. Afin de (…) déterminer ce qui fonctionne bien chez elles et les éléments qui favorisent leur succès. Des choses dont on pourra s’inspirer pour réformer le système traditionnel luxembourgeois.
L’EIGT prendra place, dans un premier temps, sur deux sites: l’école primaire sera installée à Cessange, tandis que le secondaire s’installera au sein du bâtiment «Blumm» sur le Campus Geesseknäppchen à Merl.
«Mais d’ici à la fin de la décennie, elle s’installera au Limpertsberg, dans les bâtiments de l’ancien Lycée Vauban (primaire) et dans les infrastructures du Lycée Michel Lucius et du lycée technique (secondaire), une fois que ces derniers auront déménagé au Kirchberg et à Gasperich», précise le ministre.
En attendant Sanem et/ou Dudelange?
Le nombre d’écoles européennes agréées, lui, ne devrait pas rester bloqué à six. Claude Meisch avouait des discussions «avec le Lycée Bel-Val de Sanem et le Lycée Nic-Biever de Dudelange. Mais il n’y a pas encore de décision prise. Cependant, quand on voit la structure de la population dans cette région du sud, une école supplémentaire s’imposerait…»
Mais ce n’est pas la seule voie qui semble être suivie. Le ministre expliquait ainsi qu’une «évaluation de ces écoles européennes agréées était aussi en cours. Afin de voir si elles sont à même de donner une réelle chance de réussite à leurs élèves. Mais aussi de déterminer ce qui fonctionne bien chez elles et les éléments qui favorisent leur succès. Des choses dont on pourra s’inspirer pour réformer le système traditionnel luxembourgeois.»