Roberto Mendolia veut assurer le minimum pour mieux aller de l’avant. (Photo: Maison Moderne/Nader Ghavami)

Roberto Mendolia veut assurer le minimum pour mieux aller de l’avant. (Photo: Maison Moderne/Nader Ghavami)

Les syndicats et les représentants patronaux du secteur des assurances vont se rencontrer pour entamer les négociations concernant la nouvelle convention collective. Dans un climat troublé.

Comme pour ce qui se passe avec les banques et l’ABBL, .

, le président de l’Aleba, défend pourtant encore bec et ongles cette initiative. Il souligne que, dans les mois qui ont précédé la signature de ce pré-accord, il s’était inquiété de la hausse anormale des licenciements dans les secteurs de la finance et de l’assurance. Les contacts qu’il a eus ont débouché sur un constat: celui de la volonté de l’ABBL et de l’ACA de ne pas renouveler les conventions collectives existantes. «Je me suis entendu dire que leurs membres ne voulaient plus payer aussi cher pour leurs employés», détaille à Paperjam Roberto Mendolia.

Une décision du patronat qui a évolué. Pour arriver au fameux «accord de principe» conclu avec la seule Aleba afin de mettre en place pour la période 2021-2023 une convention collective identique à celle en cours, qui s’achèvera en décembre 2020. Tant pour les employés des banques que des assurances.

Dans un contexte aussi incertain tant du point de vue économique que salutaire, «une solution de sagesse», pour le président de l’Aleba, qui préfère incarner «le bon père de famille porteur d’un message rassurant qu’un père Noël utopique et irresponsable plein de promesses intenables». Reconduire l’existant lui semblait plus avantageux que de devoir négocier pendant 18 mois.

L’Aleba disposant de la représentativité sectorielle, , ses cadres pouvaient donc négocier seuls avec l’ACA et l’ABBL. , qui ont saisi l’ITM afin que le ministre du Travail,  (LSAP), envisage de retirer à l’Aleba sa représentativité.

Cela avant que tout le monde ne se remette à table avec l’ABBL en ce qui concerne . Mardi, il en sera de même avec l’ACA en ce qui concerne les assurances.

Les points à négocier

Mais Roberto Mendolia précise que «l’accord de principe» qui avait été trouvé est un accord a minima. Derrière, il veut voir les pouvoirs des commissions paritaires étendus et renforcés. C’est dans ces organes que doivent se mener désormais les négociations sur des sujets délicats comme le compte épargne-temps ou l’instauration du télétravail. «C’est l’endroit où l’on pourra préciser et approfondir toutes nouvelles dispositions réglementaires.»

L’hostilité du LCGB et de l’OGBL remet-elle cet «accord de principe» en cause? «Nous avancerons avec ou sans eux», assène le président de l’Aleba. Lors de la dernière réunion entre les partenaires sociaux pour les négociations de la nouvelle convention bancaire, .

Ils pourraient notamment faire cause commune sur un point qui tient à cœur à Roberto Mendolia: le 26e  jour de congé légal.  Un sujet hautement symbolique. Celui-ci a été accordé par le gouvernement il y a deux ans en même temps que la création du jour férié dédié à l’Europe le 9 mai.

Mais les employés du secteur financier qui disposaient déjà, grâce à leurs contrats collectifs, de plus de jours de congé que les 25 légaux n’y ont toujours pas eu droit. «C’est une lecture hypocrite des conventions par l’ACA et l’ABBL, ce qui revient à un vol pur et simple d’un jour de congé aux salariés», conclut le président, qui veut que tous les salariés puissent en profiter.