Giuseppe Conte, ici en juin 2018 à Bruxelles, ne sera plus le Premier ministre de l’Italie mardi soir. (Photo: Shutterstock)

Giuseppe Conte, ici en juin 2018 à Bruxelles, ne sera plus le Premier ministre de l’Italie mardi soir. (Photo: Shutterstock)

Giuseppe Conte a annoncé ce mardi sa démission lors d’une intervention au Sénat. Une décision qui accentue encore un peu plus la crise gouvernementale en Italie.

La troisième économie de la zone euro va devoir se trouver un nouveau gouvernement. Les vives tensions entre le vice-président du Conseil et ministre de l’Intérieur, le sulfureux Matteo Salvini, et le président du Conseil – autrement dit Premier ministre – Giuseppe Conte auront finalement eu raison de ce dernier.

Le chef du gouvernement italien a annoncé mardi après-midi sa démission lors d’une allocution au Sénat.

Une allocution qui intervient en pleine crise de coalition gouvernementale (La Ligue – Mouvement 5 Étoiles), qui a volé en éclats le 8 août dernier, à l’initiative du leader du mouvement d’extrême droite, La Ligue, à savoir Matteo Salvini.

Les deux hommes sont en profond désaccord, notamment concernant le chantier de la ligne de train Lyon-Turin (M. Conte la soutient, M. Salvini la juge trop coûteuse) et l’accueil de navires humanitaires dans les ports italiens vis-à-vis desquels M. Salvini prône une approche dure.

«Matteo Salvini a rompu le contrat de gouvernement et a agi par intérêt personnel et politique, compromettant l’intérêt général. Quand une force politique [qui gouverne] fait ses choix uniquement par intérêt électoral, elle ne compromet pas que la noblesse de la politique, mais aussi les intérêts nationaux du pays entier. Sa décision pose un risque grave pour ce pays», a déclaré M. Conte, qui remettra sa démission en fin d’après-midi au président de la République italienne Sergio Mattarella.