Un premier licenciement lié au CovidCheck au travail, au Luxembourg, a été dévoilé. (Photo: Romain Gamba/Archives Maison Moderne)

Un premier licenciement lié au CovidCheck au travail, au Luxembourg, a été dévoilé. (Photo: Romain Gamba/Archives Maison Moderne)

Une soignante des Hôpitaux Robert Schuman refusant de se soumettre au CovidCheck aurait été licenciée. L’établissement confirme une procédure en cours liée au droit du travail. Selon la Fédération des hôpitaux luxembourgeois, il s’agirait d’un cas isolé. Pour le moment.

Testé, vacciné ou guéri: si la règle fait seulement son entrée dans les entreprises qui le souhaitent, elle s’appliquait déjà dans les hôpitaux luxembourgeois. Et elle n’est pas toujours acceptée. Selon les informations de RTL, les Hôpitaux Robert Schuman auraient licencié une soignante qui refuse de se soumettre au CovidCheck depuis son entrée en vigueur.

L’établissement confirme à Paperjam qu’une «procédure en droit du travail est en cours». Elle concerne bien une soignante qui ne s’est pas rendue à son travail depuis le mois de juin, refusant de se soumettre au CovidCheck, même si l’hôpital assure fournir des tests aux salariés non vaccinés. Ses arguments ne sont pas précisés. Selon l’établissement, aucun précédent n’opposait cette soignante à son employeur avant l’introduction du CovidCheck.

Il s’agirait d’un cas unique dans l’établissement, qui emploie 2.310 personnes. Le taux de vaccination s’établirait à 89%, même s’il ne peut expliquer comment il a été calculé, étant donné qu’on ne peut demander à un salarié s’il est vacciné ou non.

Pas d’autres cas pour l’instant

La Fédération des hôpitaux luxembourgeois (FHL) n’a «pas connaissance de situations conflictuelles similaires concernant des salariés du secteur hospitalier», affirme son secrétaire général, Sylvain Vitali.

Le Centre hospitalier Émile Mayrisch (Chem) confirme «n’avoir, à cette date, pas eu de cas de refus de se soumettre au régime CovidCheck au sein de son personnel». L’établissement fournit les tests aux salariés qui en ont besoin parmi les 2.020 au total. Sans pouvoir le calculer précisément, l’hôpital d’Esch-sur-Alzette estime son taux de vaccination autour de 75%.

Pas de refus de CovidCheck non plus au Centre hospitalier de Luxembourg (CHL), assure l’établissement. Là aussi, les tests sont pris en charge par l’hôpital. Qui revendique un taux de vaccination de 92%, calculé via le pourcentage de salariés qui ont «fait valoir la dérogation prévue dans la loi pour les tests rapides».

Contacté, le Centre hospitalier du Nord (CHDN) n’a pas répondu à Paperjam.

, les soignants ni vaccinés (sauf contre-indication médicale) ni guéris du Covid ne sont pas licenciés, mais voient leur contrat de travail suspendu, ce qui empêche le versement du salaire. Cela pourrait être le cas de 15.000 salariés sur les 2,7 millions concernés par l’obligation, selon une estimation du ministère de la Santé reprise par plusieurs médias, mi-octobre.