En réussissant à maintenir les recettes de l’activité vidéo et en développant celles de Networks, Steve Collar termine sa première année de CEO dans le haut de sa fourchette de prévisions. (Photo: SES)

En réussissant à maintenir les recettes de l’activité vidéo et en développant celles de Networks, Steve Collar termine sa première année de CEO dans le haut de sa fourchette de prévisions. (Photo: SES)

SES est parvenue à maintenir son chiffre d’affaires annuel au-dessus de la barre symbolique des 2 milliards d’euros, grâce à l’activité Networks. La première année de Steve Collar se termine correctement.

«2018 a été une bonne année pour SES. Nous avons connu une croissance exceptionnelle, qui permet à nos revenus de dépasser nos prévisions grâce en particulier à une très bonne année de SES Networks.»

Il y a un an, n’était pas encore officiellement le CEO de SES, mais Karim Sabbagh avait déjà annoncé son départ, 10 jours après le lancement réussi de GovSat à Cap Canaveral. Mercredi matin, le nouveau CEO livre un premier bilan en ligne avec ses objectifs.

À 17,78 euros mardi soir à la clôture des marchés, l’action a repris la plus grande partie des 40% perdus entre 2017 et 2018, le dividende restera à 0,80 euro (pour la classe A et 0,32 pour la classe B) et le taux d’endettement est une nouvelle fois en dessous du cap fixé de 3,30 (3,29) fois l’Ebitda net après une maîtrise des investissements (en baisse de 34,7% par rapport à 2017) et 900 millions d’euros de refinancement en 2018.

Stabiliser la vidéo, développer le réseau

Le chiffre d’affaires reste au-dessus des 2 milliards de dollars, la fourchette haute des prévisions. En hausse de 1,7% à périmètre constant, ce résultat est de plus en plus soutenu par l’activité Networks, dont la croissance est de 15,8%, contre une nouvelle baisse de l’activité Vidéo de 4%, qui représente toujours les deux tiers des revenus du groupe.

L’Ebitda ressort à 1,255 milliard d'euros. Le bénéfice a fondu de moitié à 292,4 millions d'euros dans un marché soumis à forte concurrence.

Fournir de la connectivité via le satellite continue d’attirer de nouveaux clients vers la constellation unique de satellites à moyenne et à haute orbite. Dans la partie réseau (671 millions d’euros), la mobilité est ainsi en hausse de 35,4%, suite aux contrats avec les croisiéristes (Carnival, MSC et Genting), tandis que le volet gouvernemental est en hausse de 19,4%, tiré par les contrats avec le gouvernement américain, les Nations unies et l’Agence spatiale européenne.

Du côté de la vidéo (1,29 milliard d'euros de revenus), le groupe a sécurisé les renouvellements de ses contrats avec Viacom, M7, QVC et Channel 4 en Europe et Comcast en Amérique du Nord.

2019, année-clé

Le 4 avril à Betzdorf, outre le départ de Marc Beuls pour raisons personnelles, l’assemblée générale verra Steve Collar lui proposer de «capitaliser sur une bonne année 2018». Les revenus sont espérés entre 1,975 et 2,16 milliards d’euros pour un Ebitda entre 1,22 et 1,65 milliard d’euros.

Au 31 décembre, indique le communiqué, SES a un backlog de 6,8 milliards d’euros de renouvellements de contrats pluriannuels, qui garantissent au moins 85% de ses revenus pour 2019.

La «modestie» de l’ambition est une stratégie à destination des actionnaires: atteindre ses objectifs au lieu de viser trop haut pour rassurer. Mais SES, engagée dans l’initiative sur la 5G aux États-Unis, attend beaucoup du lancement fin mars à Kourou des quatre derniers satellites de la première génération O3b.

Après GovSat, SES 14 et les O3b 13 à 16 en 2018, après la mise en service de SES 12 lundi, SES aura en effet de nouvelles ressources pour doper encore son secteur Networks. Et attend avec impatience 2021 et les sept nouveaux satellites révolutionnaires d’O3b mPower.