L’ABBL rappelle à ses membres qu’ils ne peuvent pas imposer à leurs salariés de puiser dans leurs congés légaux pour couvrir leur période de quarantaine. (Photo: David Laurent / archives / Maison Moderne)

L’ABBL rappelle à ses membres qu’ils ne peuvent pas imposer à leurs salariés de puiser dans leurs congés légaux pour couvrir leur période de quarantaine. (Photo: David Laurent / archives / Maison Moderne)

L’Association des banques et banquiers, Luxembourg a émis, jeudi, une série de directives concernant les obligations des employeurs souhaitant éviter une éventuelle contamination – notamment en matière de congés.

Si l’épidémie de coronavirus n’a pas encore touché le Luxembourg, le pays se prépare à l’apparition de cas d’infection avec un protocole à suivre pour les personnes revenant d’un foyer actif de la maladie.

Certains acteurs avaient pris les devants en début de semaine – dont l’, mais aussi une banque qui avait demandé à ses salariés jugés à risque de rester à la maison en puisant dans leurs congés légaux pour couvrir la période de quarantaine.

Une mesure qui avait été dénoncée par , puis par l’OGBL. «Si un employeur décide cela, c’est sa décision, mais il doit supporter le coût de celle-ci. Ce n’est pas au salarié de la prendre en charge», (LSAP), la ministre de la Santé, mercredi soir.

L’ABBL intervient jeudi «afin d’enrayer la propagation du virus et de soutenir ses membres dans la planification de la continuité de leur business».

Les employés placés en quarantaine, c’est-à-dire montrant des symptômes et disposant d’un certificat de la division de l’inspection sanitaire, seront couverts par la CNS [...]. Un congé non certifié ne devrait pas être déduit des congés récréatifs annuels.

ABBL

Au-delà des informations sur les précautions à prendre (se laver les mains régulièrement, éviter le contact avec quiconque présentant des symptômes de maladie respiratoire comme la toux ou les éternuements…), l’ABBL livre surtout un éclairage du cadre légal en vigueur.

«Les employeurs ont une obligation légale de préserver la santé et la sécurité de leurs employés. Afin de respecter cette obligation et d’éviter une éventuelle responsabilité, les banques devront adapter leur manière de travailler si nécessaire.»

En l’état actuel des choses, «les employés placés en quarantaine, c’est-à-dire montrant des symptômes et disposant d’un certificat de la division de l’inspection sanitaire, seront couverts par la CNS», indique l’ABBL.

En revanche, «les employés placés en quarantaine à la demande de leur employeur parce qu’ils ont pu être exposés au virus ne sont pas considérés comme en congé maladie. Ils doivent être traités comme travaillant de la maison et, si ce n’est pas possible, comme étant en congé spécial. Un congé non certifié ne devrait pas être déduit des congés récréatifs annuels.»

Le report d’événements peut être envisagé

L’ABBL livre encore une série de recommandations: limiter les voyages dans les pays ou zones infectés, privilégier les téléconférences et autres moyens de communication lorsque c’est possible; et mettre en garde les employés contre les risques encourus lors d’un voyage pour raisons personnelles dans les pays infectés. Le service Ressources humaines de l’entreprise devrait d’ailleurs être informé de tels déplacements.

Le report d’événements peut être envisagé. Il convient en tout cas, selon l’ABBL, d’équiper les institutions de produits de désinfection pour les mains, de communiquer les recommandations sanitaires, d’étendre l’usage de travail à distance et d’adopter des plannings de travail plus flexibles.