Deux indexations en trois mois, une bonne nouvelle pour les salariés? Oui… et non, car certains risquent de voir leurs revenus diminuer avec la seconde.
. Le salaire social minimum (SSM) non qualifié passe ainsi de 2.387,40 à 2.447,07 euros brut. Celui des plus de 18 ans, qualifiés, augmente de 2.864,88 à 2.936,48 euros.
Certains se réjouissent déjà de l’arrivée, dans seulement deux mois, d’un deuxième index. Il s’agit de .
Certes, les salaires augmenteront de nouveau de 2,5%, mais au même moment, , qui avait été accordé pour compenser le report, doit disparaître, alors qu’il s’avérait avantageux pour les salaires les moins élevés.
Seulement 50 centimes de plus en avril qu’en janvier au SSM
Ainsi, une personne au SSM non qualifié, sans avantages, gagnera en février et en mars 2.056,26 euros nets selon Calculatrice.lu. Auxquels s’ajoutent 84 euros de CIE, soit un total de 2.140,26 euros nets par mois. En avril, le salaire brut passera à 2.508 euros. Pour un net de 2.099 euros, inférieur à celui des deux mois précédents. Il revient presque au même point qu’en janvier, avant le premier index, où il s’élevait à 2.098,52 euros net.
Même calcul pour une personne qui gagne 5.000 euros brut aujourd’hui, soit 3.596 euros nets en intégrant son CIE de 78,67 euros. En avril, malgré un revenu brut qui augmentera de 2,5% pour passer à 5.125 euros, le net diminuera à 3.579 euros. Cela reste un peu plus que celui d’avant l’index de février, qui était de 3.535,77 euros (pour 4.875 euros brut).
Les plus gros salaires, gagnants de la fin du CIE
La tendance s’inverse pour les plus gros salaires qui ressortaient perdants avec le CIE. Un individu payé 7.000 euros brut par mois touche un crédit d’impôt de 38,01 euros, soit un net total de 4.539,47 euros. En avril, son brut passera à 7.175 euros et son net à 4.589,97 euros malgré l’absence de CIE.
Le deuxième index de l’année 2023 apparaît donc comme une moins bonne nouvelle pour les salaires les plus faibles. Mais aussi pour les patrons, puisqu’à l’inverse du crédit d’impôt qui était pris en charge par l’État, le coût de l’indexation leur sera échu.
Reste à savoir si par la ministre (DP) et la bonne santé des finances se confirmeront après avril, pouvant ainsi – peut-être – compenser la fin du CIE.