Le conflit entre Washington et Téhéran n'est pas le seul en cause dans la hausse des prix des carburants. (Photo: Shutterstock)

Le conflit entre Washington et Téhéran n'est pas le seul en cause dans la hausse des prix des carburants. (Photo: Shutterstock)

Les prix des carburants ont connu une envolée quasi historique à la pompe ce mardi 7 janvier. Une hausse liée à la crise iranienne, mais pas uniquement. La hausse de la part de biocarburant dans le litre d’essence et de gasoil est aussi en cause.

Depuis ce mardi 7 janvier, les prix des carburants ont connu . Le litre de gasoil augmente de 0,068 euro pour atteindre 1,202 euro et l’essence super 98 connaît une hausse de 0,05 euro et atteint 1,356 euro le litre.

Cinq jours à peine après l’attaque meurtrière des États-Unis contre le général iranien Soleimani, il s’agit donc d’un ajustement rapide des prix à la pompe. Mais qui ne serait pas uniquement lié à la réaction des marchés et à la cotation en hausse des prix du baril de brut.

Des hausses déjà prévues

Au ministère de l’Énergie, on explique en effet que les prix du pétrole sur les marchés internationaux cotaient déjà en hausse avant l’attaque américaine du 3 janvier, et qu’une partie de la hausse de ce jour est liée à cela. le 19 décembre dernier de 0,023 euro pour le gasoil, atteignant ainsi 1,134 euro.

Mais la crise entre Téhéran et Washington joue bien entendu un rôle. Même si son pétrole est déjà soumis à un embargo occidental, les investisseurs craignent un embrasement de tout le Moyen-Orient, qui pourrait avoir des conséquences sur l’approvisionnement en or noir.

L’impact des biocarburants

Enfin, au ministère de l’Énergie, on pointe un troisième facteur qui fait monter les prix: l’augmentation de la part des biocarburants. Une directive européenne prévoit en effet que leur part dans le litre d’essence passe de 7% à 10% au 1er janvier 2020. Ce qui a pour effet de rendre le litre de carburant plus cher.

En revanche, l’augmentation des accises, décidée à la fin de l’année par le gouvernement, n’est pas encore prise en compte. Elle ne devrait intervenir qu’au début du printemps. Une fois actée, le gasoil prendra encore entre 3 et 5 centimes de plus au litre et l’essence de 1 à 3 centimes. Des mesures décidées pour pousser les automobilistes à laisser de plus en plus leur véhicule au garage et contribuer à