Alexander Dotremont connaît la Schueberfouer depuis son enfance. Mais il a dû patienter des années avant de pouvoir enfin y participer avec son restaurant King Kong. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne)

Alexander Dotremont connaît la Schueberfouer depuis son enfance. Mais il a dû patienter des années avant de pouvoir enfin y participer avec son restaurant King Kong. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne)

Ils sont 211 cette année à avoir obtenu leur précieux sésame sur 500 candidats: un stand à la Schueberfouer, c’est la garantie de participer à l’une des meilleures foires de l’année en Europe. Témoignage.

«Pour un forain, participer à la Schueberfouer équivaut à la Champion’s League pour un footballeur», explique à quelques heures de son coup d’envoi, ce mercredi 23 août, Alexander Dotremont, exploitant du restaurant King Kong. Actif depuis cinq ans sur le champ de foire du Glacis, le forain belge a longtemps lorgné la plus importante foire de la Grande Région avant d’obtenir son sésame.

En Europe, la Schueberfouer fait partie d’une des plus importantes foires en termes de fréquentation et de dépenses du public.
Alexander Dotremont

Alexander DotremontforainKing Kong

«La Schueberfouer, c’est la meilleure foire de l’année pour moi», confie le commerçant spécialisé dans la vente de boissons, de snacks et de grillades. Les atouts de la foire luxembourgeoise sont nombreux, à commencer selon lui par le fait qu’elle tombe durant les congés scolaires. Ce public dispose d’un pouvoir d’achat élevé, il vient en masse et cela chaque année.

«En Europe, la Schueberfouer fait partie d’une des plus importantes foires en termes de fréquentation et de dépenses du public», résume-t-il. Il cite ensuite la Foire du Trône à Paris et l’Oktoberfest de Munich pour compléter ce trio gagnant.

La culture de la fête foraine germanique

Ce potentiel explique pourquoi le forain ne participe pas à la Foire du Midi, organisée juste avant la Schueberfouer. Il entend consacrer du temps au montage de son métier qui emploie 22 personnes durant la Fouer. La fête foraine bruxelloise se terminant le 20 août, le timing est à ses yeux trop serrés pour pouvoir prendre ses quartiers au Glacis.

«Et puis, mon type d’établissement se prête mieux à la Schueberfouer qu’à la Foire du Midi. Ici, le public luxembourgeois est plutôt mangeur et buveur. La Schuebi ressemble davantage à une foire germanique». L’offre en restauration y est en effet conséquente, avec aussi bien des métiers qui fonctionnent en vente à emporter que des restaurants où les clients consomment sur place, parfois même avec des animations musicales jusque tard dans la soirée.


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Le forain connaît l’évènement depuis toujours: ses grands-parents y exploitaient de gros métiers tandis que sa tante a été des années durant la voyante de la Fouer. Cette année, il fait donc partie des 211 établissements actifs au Glacis. Lui qui participe à de nombreuses autres foires en Europe, il reconnaît que «les sont tout à fait corrects à Luxembourg, car certaines villes sont excessivement chères». La différence? Il dit l’investir dans la promotion, vitale pour son métier.

À la question de savoir si le niveau de vie relativement élevé du Luxembourg lui pousse à adapter ses tarifs, le professionnel de 43 ans assure que non: «Dans mon cas, les tarifs ne varient pas à Luxembourg par rapport à d’autres lieux». Cette foire complète sa feuille de route de l’année après celle d’Anvers, organisée du 27 mai au 2 juillet qui, elle aussi, est réputée pour son attractivité.