Le prix des aliments va croissant depuis des années, mais ces derniers mois, le phénomène s’est accéléré sous le coup de plusieurs paramètres. (Photo: Sébastien Goossens/DR)

Le prix des aliments va croissant depuis des années, mais ces derniers mois, le phénomène s’est accéléré sous le coup de plusieurs paramètres. (Photo: Sébastien Goossens/DR)

+1,4% en novembre, puis +2,4% en décembre… l’inflation alimentaire est une réalité au Luxembourg, dont les racines dépassent largement nos frontières et s’étendent dans la durée.

Vous l’avez peut-être remarqué sur votre ticket de caisse: le prix des aliments va croissant ces derniers temps au Luxembourg, et plus globalement partout ailleurs dans le monde. «Nous sommes à des niveaux historiquement élevés, comparables aux niveaux de 2008 et 2011», énumère Cathy Schmit, économiste au Statec, au sein de l’unité Conjoncture.

En , l’inflation alimentaire a atteint 1,4% au Luxembourg, puis 2,4% en sur base annuelle. Lorsque l’on regarde dans le rétroviseur, la flambée des prix est encore plus marquée, avec un pain quasi triplé et un croissant multiplié par deux entre 2000 et 2021, par exemple.

La conjoncturiste explique la hausse récente par l’irrégularité des récoltes agricoles induite par les changements climatiques. Cette accumulation de problèmes, conjuguée avec l’éclatement de la crise sanitaire du Covid-19 au printemps 2020, a pesé sur les indicateurs: «Le niveau d’inflation au deuxième trimestre 2021 était proche de zéro parce qu’il s’observe en comparaison annuelle, et au second trimestre 2020, les prix étaient à un niveau déjà élevé», explique Cathy Schmit.

Et si les distributeurs alimentaires n’ont pas immédiatement répercuté la hausse, cela s’explique par des contrats d’approvisionnement fixes à durée déterminée, mais aussi par une part moindre du prix des produits de base dans le prix des produits finis.

La hausse s’est finalement fait sentir ces derniers mois, avec le rebond du qui influe sur l’ensemble de la , mais aussi le prix des , qui s’est envolé.

L’alimentation, un composant majeur de l’IPCN

Le Statec ne fournit pas de prévisions sur les composantes de l’Indice des prix à la consommation (IPCN), mais renvoie vers les prévisions d’Oxford Economics pour la zone euro, qui font état d’une accélération de 1,5% en 2021 à 2,4% en 2022 de l’inflation alimentaire.

À noter que le contenu de notre réfrigérateur compte pour 12,7% dans l’IPCN, soit son quatrième plus grand composant, derrière les transports (14,6%), les biens et services divers (17%) et le logement (18,5%), qui inclut les charges.

Ce mercredi 2 février, le Statec publiera sa première estimation du taux annuel d’inflation au Luxembourg. Un calcul qui sera à coup sûr influencé par un effet calendrier, puisque les cette année se sont déroulés en janvier, alors qu’un an plus tôt, ils avaient eu lieu en février, suite à la .