Cahier de vacances. Exercice de mathématiques. Sachant qu’entre 1975 et 2010, la population urbaine a augmenté de 50 à 72%, que 82% de la population européenne vivra en ville en 2050, que chaque personne produit 4,6 tonnes de déchets par an et que, malgré la multiplication du nombre de poubelles, seuls 40% des déchets sont recyclés, comment le Luxembourg Institute of Science and Technology et la société Polygone pourraient-ils révolutionner le secteur?
C’est à peu près comme ça qu’a commencé Swam, pour «Smart Waste Collection Systems». Ou système de gestion des déchets intelligents.
Le projet mené au List par Sébastien Faye porte sur deux aspects: la poubelle elle-même, qui, compte tenu des différents bacs pour différents types de déchets, n’est pas forcément très (/assez) pleine, et le ramassage des poubelles, organisé pour l’instant selon un mode hebdomadaire ou quotidien, selon que l’on soit dans une petite commune ou dans la capitale, et qui est soit trop coûteux par rapport aux trajets que les camions sont supposés faire, soit pas assez efficace face aux besoins non seulement des particuliers, mais aussi des professionnels concernés, comme les restaurateurs ou les commerçants.
L’innovation réside dans des capteurs qui vont dire comment la poubelle est remplie, et de la technologie embarquée dans les camions pour optimiser le ramassage.
Au-delà de ce cas d’usage, les recherches menées sur ce projet pourraient aussi préfigurer les plateformes intelligentes de la smart city du futur, ou comment gérer des services essentiels avec des parties prenantes qui ont des objectifs finaux très différents.
De nombreux projets existent en ce sens, , allant des poubelles avec des capteurs à celles qui ont des dispositifs de reconnaissance d’images pour favoriser le recyclage ou qui permettent de favoriser le développement d’engrais. De plus en plus loin de cette intelligence qui ne consistait qu’à ouvrir la poubelle quand quelqu’un passait à proximité sans qu’il n’ait quoi que ce soit à faire.